PANORAMA DE PRESSE - 05.07.23

POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE
L’UNION
Thomas Crouzet
03·07·23
LE SYNDICAT DES VIGNERONS
DÉPLOIE « VITIQUETTE » POUR
RÉPONDRE AUX NOUVELLES
NORMES D’ÉTIQUETAGE EN
CHAMPAGNE
À partir du 8 décembre 2023, la liste d’ingrédients présents dans une bouteille de champagne et sa
valeur nutritionnelle devront être accessibles au consommateur. Une solution dématérialisée est en cours
de déploiement par le SGV, avec l’intégration d’un QR-code sur l’étiquette.
L’Union européenne veut jouer la carte de la transparence auprès des consommateurs de vins en rendant
accessible la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle sur les étiquettes. Ces nouvelles normes, qui
auraient déjà dû entrer en vigueur à la fin de l’année 2022, seront obligatoires à partir du 8 décembre 2023.
Une mesure que le Syndicat général des vignerons (SGV) juge « inadaptée pour le secteur du vin », « trop
contraignante pour les producteurs », et les élus militent pour le retrait du texte de loi.
Après négociations, les interprofessions viticoles et notamment champenoises, ont toutefois obtenu la possibilité
de dématérialiser ces informations à l’aide d’un QR-code.
Deux conditions ont été posées par les parlementaires européens : les données personnelles de l’utilisateur ne
doivent pas être captées via le QR-code et le lien ne doit pas renvoyer vers une page promotionnelle, comme le
site d’un producteur.
« Si nous restons opposés à cette nouvelle réglementation, nous avons fait le choix de faciliter la mise en
conformité des producteurs champenois, souligne Pascal Bobillier-Monnot, directeur des affaires politiques du
SGV. Un outil va être déployé permettant de renseigner toutes les valeurs obligatoires et de générer un QR-code
qui renverra vers une plateforme dédiée. »
Pour ce faire, le SGV a missionné la société Absomod, spécialisée dans l’innovation numérique, pour
développer la plateforme « Vitiquette ».
Celle-ci est d’ores et déjà accessible sur l’extranet du SGV en version test. D’ici peu, et moyennant un
abonnement de 150 euros par an, l’ensemble des services seront accessibles.
« Les vignerons auront à renseigner la liste d’ingrédients présents dans chacune de leurs cuvées, expose Pascal
Bobillier-Monnot. Pour la déclaration nutritionnelle, des valeurs moyennes seront mises à disposition. Il
conviendra toutefois de renseigner le dosage en sucre afin de déterminer la proportion de glucide. »
Concernant le délai de mise en conformité laissé aux producteurs, un flou réside autour du 8 décembre, puisque
le texte indique « que les vins produits et étiquetés avant cette date pourront être commercialisés sans ces
mentions, jusqu’à épuisement des stocks ». Or, l’écart entre la phase de production et d’étiquetage se compte
en années en Champagne, et l’interprofession plaide pour que la notion de production soit retenue plutôt que
celle d’étiquetage.
Toutefois, le Syndicat général des vignerons conseille à ses adhérents de se mettre en conformité avant le 8
décembre afin d’éviter tout désagrément.
Le négoce s’appuie sur U-Label
Au sein du Comité européen des entreprises vins (CEEV), le monde du négoce s’est lui aussi doté d’un outil
permettant aux entreprises vitivinicoles de se mettre en conformité avec la nouvelle législation.
Il s’agit de U-Label, une solution numérique pour l’étiquetage des vins et spiritueux, misant là aussi sur
l’usage du QR-code. Une plateforme accessible via un abonnement de 150 euros à 1 500 euros aux adhérents
de la CEEV, et de 250 euros à 2 500 euros pour les non-adhérents. Un outil mis en avant par l’union des
maisons de Champagne (UMC).
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