PANORAMA DE PRESSE - 26.07.23
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Chantal Sarrazin<br />
21·07·23<br />
LES COMITÉS D’ENTREPRISE, UNE<br />
NICHE POUR VENDRE SES VINS QUI<br />
PEUT FAIRE <strong>DE</strong>S PETITS (1)<br />
Des vignerons proposent des cadeaux de fin d’année à des comités d’entreprise. Ce débouché reste une<br />
niche et suppose beaucoup d’organisation car il faut présenter son offre dès l’été. C’est aussi un moyen<br />
d’élargir sa clientèle aux salariés de ces sociétés.<br />
Le réseau, le réseau ! Pour travailler avec les comités d’entreprise (CE) ou les comités sociaux et économiques<br />
(CSE), il n’y a rien de mieux que d’avoir des relations au sein de ces institutions. Si le Château Laffitte-Teston,<br />
53 ha en appellation Madiran, Pacherenc du Vic-Bilh et IGP Côtes de Gascogne, à Maumusson-Laguian<br />
(Gers), travaille avec une dizaine de ces comités, « c’est essentiellement grâce au relationnel, confie Ericka<br />
Laffitte, cogérante de ce domaine qui produit quelque 350 000 cols par an. Nous avons été mis en contact avec<br />
eux par des connaissances ou des clients. Il s’agit de CE d’entreprises locales qui commandent régulièrement.<br />
Nous avons bien quelques comités nationaux par le biais de nos agents, mais c’est ponctuel. » Ericka Laffitte<br />
ajoute qu’il est difficile d’accéder aux comités des grandes entreprises. « Ils sont très courtisés, observe-t-elle.<br />
De plus, il existe des sociétés spécialisées dans le cadeau d’entreprise qui trustent ce marché. » De fait, cette<br />
activité ne pèse pas lourd dans les ventes du domaine, soit 2 % du chiffre d’affaires.<br />
«J’ai ciblé les TPE et PME locales»<br />
Nicolas Roumagnac, propriétaire du domaine Roumagnac, 20 ha en AOC Fronton, à Villematier (Haute-<br />
Garonne), reconnaît lui aussi que son réseau lui a facilité la tâche. Et, cet ancien rugbyman du stade toulousain<br />
n’en manque pas. « J’ai ciblé les TPE et les PME locales où j’avais des connaissances qui m’ont mise en<br />
contact avec les bonnes personnes », expose-t-il. Aujourd’hui, il travaille avec une quinzaine d’entre elles<br />
auxquelles il propose plusieurs produits : des coffrets de ses vins uniquement, des coffrets avec une bouteille,<br />
du foie gras, du confit de canard et une boîte de chocolats, ou encore des cartes cadeaux : visite du domaine et<br />
dégustation, vol en montgolfière ou balade en trottinette électrique dans les vignes…<br />
«Il faut être très réactif»<br />
Pour ces cartes cadeaux, le CE fixe un budget par personne et il les compose en conséquence. « Il faut être très<br />
réactif et anticiper au maximum car les comités bouclent leurs offres de fin d’année durant l’été, souligne-t-il.<br />
Les commandes tombent au mois de septembre. Nous avons ensuite deux mois pour les préparer et les livrer. »<br />
Pour les livraisons, qui ont lieu à partir du mois de novembre, Nicolas Roumagnac fait appel à un transporteur.<br />
Ce débouché représente 2 à 3 % du business de ce vigneron qui produit 150 000 cols. « C’est peu, mais c’est<br />
un excellent moyen d’avoir des retombées commerciales. Les salariés de ces entreprises viennent ensuite au<br />
caveau ou participent à nos journées portes ouvertes. »<br />
À Tournus (Saône-et-Loire), les Vignerons de Mancey misent eux aussi sur cette niche. Élisa Meunier,<br />
responsable de la boutique de cette coopérative, a commencé à démarcher en 2018. « Actuellement, nous<br />
travaillons avec une dizaine de CE ou CSE, régionaux uniquement, indique-t-elle. Leur nombre a augmenté au<br />
moment de la crise sanitaire. Les responsables de ces organismes ont décidé de privilégier les produits locaux<br />
et de terroir. »<br />
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