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« <strong>Le</strong> Post Humain » ou le corps mutant au XXIe siècle<br />
En 1992 à Lausanne, l’exposition Posthuman présentait le bilan scientifique des possibilités des<br />
transformations génétiques, de celles de la chirurgie plastique et de l’intelligence artificielle.<br />
Elle présentait aussi les relations diverses que les artistes, tels Orlan, Sterlac, Aziz et Cucher,<br />
entretenaient avec ces nouvelles technologies et les questions existentielles qu’elles<br />
posent : espoir d’un monde meilleur, crainte d’un monde infernal, mutation du genre humain<br />
et de la nature… Dans l’exposition présentée au <strong>Parvis</strong>, Hybrides & Chimères, ces questions<br />
sont envisagées par Thomas Grünfeld, Siobhan Hapaska, TODT.<br />
Dans l’exposition Hybrides & Chimères :<br />
Aziz + Cucher, Pam and Kim, 1995<br />
Dans la série Dystopia (1994-1995),<br />
Aziz + Cucher représentent des visages aux<br />
orifices hermétiquement clos. La peau a<br />
recouvert les yeux les narines, la bouche. Ils<br />
utilisent un logiciel de morphing pour donner<br />
un effet de réalité saisissant et d’autant<br />
plus effrayant.<br />
Thomas Grünfeld réalise des monstres à la manière des cabinets de curiosité de la Renaissance. <strong>Le</strong>s faux<br />
vrais squelettes d’animaux mythiques, les fausses-vraies têtes de licornes fabriquées en assemblant une<br />
corne torsadée de narval avec une tête de cheval, côtoyaient des animaux empaillés comportant des<br />
anomalies physiques réelles. Mais Tjomas Grünfeld fait aussi écho aux manipulations génétiques bien<br />
réelles que la science du XXIe siècle produit, qui ici s’avèrent absurdes.<br />
L’ animal imaginaire de Siobhan Hapaska est une fiction futuriste : une créature mutante, appartenant à<br />
un monde primitif, celui qui adviendrait après une catastrophe qui verrait notre civilisation technologique<br />
détruite. Ce monstre incarne donc notre peur du futur.