Rapport annuel 2007-2008 - Musée des beaux-arts du Canada

Les installations du Musée et du MCPC, dont les 20 e et
15 e anniversaires respectivement seront bientôt célébrés, sont
elles aussi problématiques du point de vue des ressources.
L’édifice principal du Musée exige d’importantes dépenses en
immobilisations pour lesquelles un solide dossier a été présenté
avec succès au gouvernement afin d’obtenir des ressources en
capital additionnelles. L’accès à ces ressources, qui visent des
projets d’intégrité du programme, a débuté durant l’exercice
2007–2008 et se prolongera sur une période de trois ans. Outre
les défis liés aux installations du Musée, les activités du MCPC
ont été suspendues depuis 2006, à la suite de l’inondation de ses
installations, ce qui a forcé le déménagement temporaire du
personnel, des activités et de la collection à l’édifice principal, pendant
la poursuite des travaux de construction par la Commission
de la capitale nationale, propriétaire de l’immeuble. De plus, le
Musée fait face à des problèmes d’espace qui limitent sa capacité
de présenter sa programmation publique et d’importants volets
de sa collection grandissante.
Le tourisme reste un facteur d’une grande importance du
point de vue de la fréquentation et des recettes gagnées du Musée.
Toutefois, malgré l’incidence négative des données touristiques
à la baisse dans la région, les publics ont réagi favorablement
et en nombre important à la programmation du Musée en
2007–2008. Le Musée poursuit la mise en œuvre des recommandations
de son équipe « Publics du futur », mise sur pied en
2004–2005, pour élaborer des façons novatrices d’attirer de nouveaux
publics et d’améliorer l’expérience des visiteurs actuels.
À l’instar des autres musées nationaux, le Musée a été incité
à accroître ses ressources financières non gouvernementales. Il a
donc adopté plusieurs stratégies axées sur la production de
recettes. Le Musée ne cesse d’augmenter sa production de recettes
de sources non gouvernementales afin de soutenir ses coûts liés
au fonctionnement et à la prestation de programmes; il produit
actuellement des recettes gagnées de l’ordre de 17 % au moyen
de son offre de services, et agit comme chef de file dans certains
domaines intersectoriels des musées nationaux.
De plus, la Fondation du Musée, qui a maintenant dix ans,
sollicite activement les commanditaires et les donateurs du
secteur privé. Leur appui fait maintenant partie intégrante des
programmes d’éducation et de rayonnement du Musée.
Afin de gérer la pression des coûts, le Musée continue d’assurer
une saine gestion des ressources dans toutes ses activités. En
2007–2008, il a réalisé une évaluation détaillée de son financement,
de sa pertinence, de ses dépenses et du rendement de ses
programmes au moyen de l’examen stratégique du gouvernement.
L’évaluation a confirmé la pertinence de ses programmes
pour l’exécution de sa mission, leur conformité aux priorités du
Musée et leur importante contribution à l’enrichissement du
patrimoine et de la vie culturelle des communautés canadiennes.
Malgré tout, le Musée examine sans cesse son fonctionnement
afin de réaliser ses activités avec le plus d’efficacité et d’efficience
possible. Les mesures du rendement restent une priorité afin de
maximiser les bénéfices et d’atténuer toute incidence négative
de priorités concurrentielles.
RESSOURCES TOTALES DISPONIBLES
Les ressources totales disponibles comprennent les crédits parlementaires,
les recettes gagnées et les contributions. Les crédits
parlementaires représentent actuellement 81 % du budget du
Musée, que celui-ci augmente par ses activités de production de
recettes et les fonds versés directement par les donateurs et la
Fondation du MBAC. Depuis quelques années, ses activités commerciales
et de collecte de fonds représentent une part croissante
de son budget total, puisqu’elles totalisaient 10 % du budget en
1995–1996, alors qu’elles atteignent maintenant 19 %.
Ressources disponibles
en 2007–2008
Contributions 2 %
Recettes 17 %
Crédits selon la comptabilité
de caisse 81 %
CRÉDITS PARLEMENTAIRES
Selon la comptabilité de caisse, les crédits parlementaires du Musée
ont augmenté de 47 142 000 $ en 2006–2007 à 51 912 000 $ en
2007–2008. La différence s’explique principalement par un
financement spécial de 4 650 000 $ obtenu pour des réparations
urgentes des immobilisations, et qui constitue le premier versement
des 14 826 000 $ en ressources en capital additionnelles
que le gouvernement versera sur trois ans.
Toutefois, selon le principe d’annualité, les crédits parlementaires
ont augmenté de 49 312 000 $ en 2006–2007 à 52 346 000 $
en 2007–2008. Le Musée reporte la comptabilisation des ressources
tirées des crédits pour les acquisitions d’immobilisations
et d’œuvres d’art jusqu’au moment des achats pertinents. En
2007–2008, les acquisitions d’œuvres d’art financées par le
gouvernement ont augmenté de 2 825 000 $, entraînant ainsi
une augmentation équivalente des crédits comptabilisés à titre
de ressources et expliquant la plus grande part de l’écart par
rapport à l’exercice précédent.
RECETTES
Les recettes gagnées annuellement par le Musée varient en fonction
de la fréquentation des expositions temporaires et, surtout,
de la grande exposition estivale. En 2007–2008, les recettes gagnées
se sont élevées à 10 548 000 $ comparativement aux 8 136 000 $
en 2006–2007. L’exposition estivale, Les paysages de Renoir, a
attiré 172 000 visiteurs comparativement aux 71 000 visiteurs de
l’exposition de l’exercice précédent, Emily Carr. Nouvelles perspectives,
qui avait remporté un succès plus modeste. En outre, la
fréquentation des expositions Ron Mueck et Joe Fafard a dépassé
les prévisions. Résultat : les recettes tirées des droits d’entrée ont
augmenté de 1 218 000 $. Les recettes tirées des autres activités
liées à la fréquentation, telles que les ventes de la Librairie et le
stationnement horaire, ont aussi augmenté – par 402 000 $ et
213 000 $ respectivement. Durant l’exercice, le Musée a apporté
des modifications aux droits d’entrée, aux tarifs de stationnement
(horaire et mensuel) et aux tarifs de locations de salles, qui ont
tous contribué à un solide rendement des recettes en 2007–2008.
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