Dossier du Professeur Principal - IUFM de l'académie de la Réunion

Quelques définitions
LA DIMENSION DU GENRE
Le genre se réfère à la construction
et à la répartition des rôles sociaux
féminins et masculins, caractérisés
par des inégalités. Contrairement
au sexe biologique, cette construction
sociale des rapports de genre
évolue dans le temps et dans l’espace,
elle fait l’objet d’une éducation,
elle peut se traduire dans des
normes juridiques.
Les rapports de genre varient d’une
culture à l’autre, entre groupes
sociaux au sein d’une même culture,
ils se combinent à la classe
sociale, à l’âge, etc. Des facteurs
les transforment en permanence :
éducation, politiques économiques,
guerres…
Le genre désigne donc à la fois :
• un concept sociologique : le sexe
social , les rapports sociaux entre
femmes et hommes
• une grille d’analyse, un outil pratique
pour agir efficacement
LA PARITÉ
Instrument qui oblige les organisations
à laisser une place aux femmes,
par un système de quotas.
C’est «l’action positive».
LA MIXITÉ
Elle n’engendre pas forcément de
l’égalité. L’école est mixte mais ne
produit pas forcément de l’égalité à
travers les choix d’orientation dans
les filières.
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Dossier du professeur principal
l’égalité des chances entre
filles et garçons : agir
n Dans quel(s) cadre(s)
inscrire l'action ?
L’égalité des chances entre les sexes,
l’élargissement de la liberté de choix
au-delà des frontières délimitées par
les normes de sexe et la promotion
d’une éducation non-sexiste constituent
un enjeu majeur qui relève de
la responsabilité de chacun.
L’égalité des chances entre les sexes
se décline au niveau européen, national
et académique.
La promotion de l’égalité des chances
entre les filles et les garçons s’inscrit
dans le programme de l’Union
européenne qui lui consacre des
fonds structurels spécifiques.
Le Fonds social européen (FSE)
contribue ainsi à favoriser les initiatives
en matière de lutte contre les discriminations
et les inégalités. L’Union
européenne recommande par ailleurs
à l’ensemble des Etats-membres
d’intégrer l’égalité des chances entre
femmes et hommes dans leurs politiques
et programmes publics. C’est la
politique du «mainstreaming». Cette
politique signifie que l’égalité des
chances n’est plus un objectif spécifique
pour quelques personnes mais
un objectif relayé par tous, quels que
soient les postes occupés et l’activité
mise en œuvre. Elle implique une
sensibilisation et une formation à
l’égalité des chances.
Par ce principe, les établissements
scolaires peuvent intégrer cette
dimension dans toutes les actions
envisagées sans la nécessité de
construire un axe spécifique dans
leur projet.
En France, la loi d’orientation et de
programme pour l’avenir de l’école
du 23 avril 2005, se fixe trois objectifs
:
• Mieux prendre en compte dans
l’orientation la question de la mixité
en corrigeant les discriminations
liées au sexe dans la représentation
sociale des métiers ;
• Faciliter l’accès des jeunes filles
aux métiers scientifiques et techniques
et encourager l’accès des
garçons aux métiers dans lesquels
ils sont peu représentés ;
• Veiller à ce que les manuels scolaires
ne reproduisent pas les stéréotypes
culturels relatifs aux rôles
respectifs des hommes et des femmes
dans la vie familiale et professionnelle.
La loi rappelle par ailleurs que la promotion
d’une éducation fondée sur le
respect mutuel des deux sexes fait
pleinement partie des missions du
système éducatif.
Dans notre académie, la politique
de promotion de l’égalité des
chances entre les filles et les garçons
demeure une des priorités.
La circulaire rectorale du 19 avril
2002, envoyée aux chefs d’établissement,
préconise la nomination d’un
correspondant au sein de chaque
établissement. Elle précise «qu’il est
nécessaire de mettre en place au
niveau des établissements une coordination
des actions qui sera assurée
par un correspondant. Celui-ci est
nommé sous la responsabilité du
chef d’établissement. Il sera chargé
du suivi et de la mise en œuvre des
actions au niveau local».
Rectorat/SAIO - ONISEP Juin 2006