Download het volledig rapport (238 p.) - KCE
Download het volledig rapport (238 p.) - KCE
Download het volledig rapport (238 p.) - KCE
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
38 Evaluatie van de referentiebedragen <strong>KCE</strong> reports vol. 17A<br />
6. DISCUSSION ET PERSPECTIVES<br />
Le principe de la rationalisation des dépenses excédentaires est globalement admis. Tant les<br />
médecins cliniciens que les médecins assumant une fonction cadre sÊaccordent sur la nécessité de<br />
rationaliser les dépenses excédentaires dans une perspective dÊoptimalisation de la qualité des<br />
soins. Cette opinion favorable est nuancée. Le discours sÊarticule autour de deux logiques ou<br />
rationalités opposées et pourtant complémentaires: une logique médicale, très individualiste<br />
centrée sur le patient, et une logique de gestion, où les intérêts collectifs prédominent.<br />
Le médecin clinicien sÊinscrit dans une logique médicale où tout est mis en uvre pour guérir ou<br />
contribuer à lÊétat de santé du patient dans une perspective de qualité des soins. Selon lui, toute<br />
réforme sera bien accueillie dans la mesure où elle renforce la qualité des soins pour ses patients<br />
indépendamment du contexte institutionnel et de santé publique et des contraintes financières.<br />
Toute lÊargumentation du corps médical vis-à-vis des MR se construit autour du colloque singulier<br />
quÊil entretient avec son patient: un MR ne rencontre jamais une réalité clinique individuelle, un<br />
MR peut porter atteinte à la liberté thérapeutique, un MR nÊest envisageable que sÊil existe des<br />
pratiques de référence très précises pour une situation clinique bien définie, un MR ne peut<br />
jamais contraindre le médecin, <br />
Par contre, les médecins exerçant une fonction cadre ainsi que le sommet stratégique de<br />
lÊinstitution, tout aussi soucieux de la qualité des soins, sÊinscrivent plutôt dans une logique de<br />
gestion dans un contexte de ressources limitées: assurer les missions de lÊhôpital dans son<br />
entièreté. Tout doit être mis en uvre pour une optimalisation du processus de dispensation des<br />
soins. Les arguments sÊarticulent autour de préoccupations de gestion et dÊefficience: suivi de<br />
lÊactivité, enregistrement des RCM à la base du financement, révision et actualisation de la<br />
nomenclature, aspects administratifs, suivi de lÊactivité Dans cette perspective, lÊaspect<br />
financier prend toute son importance et une rationalisation permettrait une gestion plus<br />
efficiente dans un contexte où les ressources sont limitées. Cette gestion efficiente contribue à la<br />
qualité des soins.<br />
Donc, dans cette perspective de qualité des soins que tout un chacun privilégie, le corps médical<br />
insiste sur la nécessité de tenir compte de guidelines consensuels ou probants alors que le<br />
médecin cadre et le sommet stratégique insistent sur une gestion optimale.<br />
Ces deux logiques co-existent, conditionnent le comportement des uns et des autres et sont<br />
incontournables. DÊune part, aucun MR ni guidelines ne pourra jamais rencontrer la réalité<br />
clinique dÊun patient auquel le médecin est confronté dans un colloque singulier; il est évident que<br />
lÊon ne peut rédiger de guidelines ni prévoir de MR pour chaque cas de figure. DÊautre part, dans<br />
un contexte de ressources limitées, les dépenses doivent être rationnelles et efficientes et des<br />
lignes directrices doivent tendre vers un maximum dÊefficience: un budget doit être fixé, des<br />
pratiques de références privilégiées. Cela sÊinscrit dans une perspective dÊefficience et de qualité<br />
des soins. La promotion de démarches dÊévaluation de la qualité et lÊélaboration de guidelines<br />
consensuels ou probants, parallèlement à un cadre budgétaire précis devraient être envisagés.<br />
Ceci forcerait les hôpitaux à tout mettre en uvre dans une perspective dÊefficience (qualité et<br />
limitation des dépenses), assurerait une marge de manuvre plus large aux hôpitaux dans leur<br />
gestion quotidienne et permettrait aux Autorités et à la société de sÊassurer que les ressources<br />
utilisées le sont à bon escient.<br />
Sur base de cette discussion, plusieurs recommandations se profilent. Elles portent soit sur la<br />
qualité des soins soit des aspects plutôt dÊadministration.<br />
6.1. QUALITÉ DES SOINS<br />
Intégrer le concept EBM dans les pratiques médicales voire dès la formation de base et lors de la<br />
formation continuée. Il existe un réel souhait que lÊEBM devienne la référence;<br />
Exploiter la sensibilité du corps médical à la qualité en promouvant et soutenant les programmes<br />
dÊévaluation de la qualité des soins dans les institutions de soins;<br />
Développer et renforcer les démarches dÊévaluation de la qualité des soins au sein des<br />
institutions et la rédaction de guidelines probants ou consensuels.