Das komplette Buch als Download - Denknetz
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Egalité<br />
de l’étranger. Alors que les revenus du travail sont constamment négatifs<br />
(en raison des nombreux travailleurs étrangers ou frontaliers qui gagnent<br />
leur salaire en Suisse, mais le dépensent à l’étranger), les revenus<br />
des capitaux suisses tirés de l’étranger sont quant à eux constamment positifs.<br />
En Suisse, le PNB est généralement supérieur au PIB car le solde<br />
des revenus des facteurs est structurellement positif. Cette caractéristique<br />
s’est fortement accentuée au cours des quinze dernières années, en raison<br />
de l’accroissement continu des revenus des capitaux suisses à l’étranger.<br />
Entre 1990 et 2000, le solde des revenus des capitaux de l’étranger<br />
a plus que doublé (de 19 à 44 milliards de francs). Ainsi, au cours des<br />
années 1990, le PNB a progressé plus vite que le PIB: en 2000, le PNB<br />
suisse dépassait de près de 10% le PIB (tableau 1). Les revenus des capitaux<br />
suisses à l’étranger se composent notamment des intérêts et des<br />
dividendes des placements effectués par des Suisses à l’étranger (obligations<br />
ou actions), des crédits des banques sur la scène internationale<br />
ou encore des revenus des entreprises tirés de leurs investissements à<br />
l’étranger. Comme quoi la Suisse est peuplée d’entreprises transnationales<br />
qui savent tirer profit de la mondialisation néo-libérale…<br />
Dans le même temps, la rémunération des actionnaires a connu une<br />
progression fulgurante. Le montant des dividendes versés aux actionnaires<br />
ainsi que les rachats de leurs propres actions par les entreprises,<br />
notamment pour soutenir le cours de leur action, ont augmenté dans des<br />
proportions inégalées au cours de la dernière décennie. Ils sont ainsi passés<br />
de deux milliards en 1982, à cinq en 1990 et à plus de trente milliards<br />
en 2001 aux prix courants (tableau 2). Même en tenant compte de<br />
l’inflation, cette progression est énorme et profite essentiellement aux<br />
détenteurs d’actions, qui se recrutent majoritairement parmi les couches<br />
les plus aisées de la population.<br />
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que la part de la rémunération<br />
des salariés par rapport au PNB a régulièrement diminué au cours des<br />
Tableau 1: Part des salaires dans le PNB<br />
36 <strong>Denknetz</strong> • Jahrbuch 2005