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Egalité<br />
Malgré la faible croissance du PIB au cours de la dernière décennie,<br />
la richesse de la Suisse a progressé de manière importante. C’est sa répartition<br />
qui pose problème: l’augmentation des richesses, en partie acquise<br />
à l’étranger, a essentiellement profité aux couches sociales les plus<br />
aisées. Ce phénomène est encore renforcé par le système fiscal suisse…<br />
2. Stagnation des salaires et diminution du revenu<br />
disponible en raison de la progression des taxes indirectes<br />
Parallèlement à cet accroissement des richesses pour les classes les plus<br />
aisées, on assiste en Suisse à une stagnation des salaires réels et à une<br />
érosion des revenus disponibles parmi la grande majorité de la population<br />
en raison de la progression des taxes indirectes.<br />
Au cours des années 1990, les salaires bruts réels (salaire brut moins<br />
inflation) ont en moyenne stagné, progressant moins vite que le PIB réel<br />
(tableau 4), avec cependant de fortes variations d’une branche économique<br />
à l’autre.<br />
Par ailleurs, pour la période 1996–2000, la progression des salaires<br />
a été nettement plus forte parmi les 10% gagnant le plus que parmi le<br />
reste des salariés, comme le montre le tableau 3.<br />
Tableau 3: Croissance annuelle des salaires bruts 1996–2000<br />
En prenant en compte le revenu disponible (salaire brut moins dépenses<br />
obligatoires, à savoir les impôts et cotisations sociales principalement),<br />
les chiffres sont encore plus éloquents. Les revenus disponibles des ménages<br />
modestes ont diminué durant la même période. C’est l’un des<br />
principaux résultats de la récente étude du bureau Ecoplan sur la ›Répartition<br />
de la richesse en Suisse‹, sur mandat du Département fédéral des<br />
finances en réponse à un postulat de Jacqueline Fehr (PS, ZH).<br />
En effet, on a assisté au cours des années 1990 à une forte progression<br />
des taxes indirectes et des dépenses obligatoires: introduction de la<br />
TVA, majoration de diverses taxes à l’échelon fédéral, cantonal et communal,<br />
augmentation massive des primes d’assurances-maladie ainsi que<br />
progression des loyers. Cette politique n’a fait qu’alourdir de manière<br />
uniforme les charges pesant sur l’ensemble des salariés et a ainsi contribué<br />
à réduire le pouvoir d’achat des revenus modestes. En même temps,<br />
les diminutions des différents droits de timbre portant sur l’émission et<br />
la négociation des actions, la réforme de la fiscalité des entreprises ainsi<br />
que l’introduction de la TVA ont toutes contribué à alléger les char-<br />
38 <strong>Denknetz</strong> • Jahrbuch 2005