Libretto & Synopsis - EMI Classics

l’aube, ou le feu de Loge qui entoure le rocher de Brünnhilde. Tandis que le jour se lève [3], leur vision s’estompe complètement
– la malédiction d’Alberich sur l’anneau ronge leur fil. Il finit par casser. Elles abandonnent leur rôle prophétique et
retournent auprès d’Erda, leur mère.
Une transition orchestrale [4], culminant dans une adaptation héroïque de matériau musical associé à Siegfried depuis
l’opéra précédent, accompagne le jour qui se lève autour des amants sur le rocher. Brünnhilde encourage Siegfried à de
nouvelles aventures dans le monde [5]. En reconnaissance pour tout ce qu’elle lui a enseigné [6], il lui remet l’anneau, tandis
qu’elle lui donne son cheval, Grane. Tels Tristan et Isolde, tous deux sont obsédés par l’amour désintéressé et l’échange de
leurs noms ; comme le dit Siegfried : « Où je suis, nous sommes ensemble ». Avec une ironie dramatique croissante (au vu des
événements à venir), Brünnhilde demande aux dieux : « Contemplez notre couple sacré », et déclare qu’ils ne seront jamais
séparés [7]. Deux do aigus retentissants conduisent à une transition orchestrale, qu’on appelle le Voyage de Siegfried sur le
Rhin en concert [8]. Elle décrit, dans un tourbillon de polyphonie complexe et d’écriture orchestrale virtuose, le voyage du
héros jusqu’à la cour de Gunther.
PREMIER ACTE
Première Scène
Le palais des Gibichungen sur le Rhin.
Gunther se demande si sa renommée est digne du nom de Gibich [9]. Hagen, intriguant pour récupérer l’anneau, fait remarquer
que ni Gunther ni sa sœur ne sont mariés. Il conseille à Gunther d’épouser Brünnhilde [10]. Comme elle est protégée par le feu
sur le rocher, seul un héros peut parvenir jusqu’à elle. Ce héros est Siegfried, qui la courtisera pour Gunther (l’orchestre laisse
entendre que le Tarnhelm, le heaume magique qui change les formes, jouera un rôle). Gutrune doit utiliser l’une des potions
magiques que Hagen lui a apportées pour persuader Siegfried de tomber amoureux d’elle. On entend le cor de Siegfried sur le
Rhin [11], et Hagen lui dit d’accoster. La musique entourant la soudaine apparition de Siegfried et son arrivée au palais des
Gibichungen fait entendre les intervalles et la tonalité « maléfiques » de Hagen qui l’emportent sur les « bons » de Siegfried. On
l’intend « tomber sous l’emprise des forces démoniaques » lorsque la musique de Hagen s’empare de lui.
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