Libretto & Synopsis - EMI Classics
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grave qu’il pouvait se le permettre afin d’imiter la voix de baryton de Gunther. Tandis que Siegfried dispute l’anneau à<br />
Brünnhilde, le motif de la malédiction d’Alberich monte la gamme dans une forme transfigurée hideuse. L’orchestration de cette<br />
scène en général, avec ses cuivres hargneux mais munis de sourdines, fut vivement admirée par Chabrier (son opéra Le Roi<br />
Arthus) et Dukas (L’Apprenti sorcier). Persuadée que c’est une nouvelle punition de Wotan, Brünnhilde refuse et essaie d’utiliser<br />
l’anneau pour défendre son honneur. Siegfried en Gunther lui arrache l’anneau de la main et la conduit dans la grotte pour la<br />
nuit, jurant à son frère dans le sang Gunther que son épée Nothung les séparera [10].<br />
Compact Disc 3<br />
DEUXIÈME ACTE<br />
Première Scène<br />
Un espace dégagé sur le rivage devant le palais des Gibichungen.<br />
Un prélude orchestral sombre, lent et pesant [1], qui rappelle l’introduction à l’acte II de Fidelio (Florestan seul en prison), se dissout<br />
dans un tableau sonore impressionniste, en évoquant le clair de lune qui révèle Alberich accroupi devant Hagen endormi.<br />
La musique souligne l’ambiguïté de la scène : rêve ou réalité ? Alberich est venu voir son fils Hagen [2] pour aviver dans son âme<br />
l’esprit de haine, l’incitant à fomenter l’anéantissement de Siegfried et à obtenir l’anneau. Mais Hagen, après avoir demandé qui<br />
hériterait du pouvoir des immortels (« Moi et toi » répond nerveusement Alberich), se contente de promettre à son père : «<br />
L’anneau, va, j’y touche. »<br />
Deuxième Scène<br />
Siegfried est revenu rapidement au palais des Gibichungen en utilisant le Tarnhelm [3]. Il est mal à l’aise pour expliquer à Hagen<br />
et à Gutrune comment et par qui Brünnhilde a été conquise. Gutrune dit à Siegfried combien elle a peur de lui, mais ordonne<br />
néanmoins à Hagen de préparer les vassaux de Gibich au prochain double mariage.<br />
Troisième Scène<br />
Hagen appelle les hommes aux armes comme pour partir en guerre [4], avant d’annoncer [5] que Gunther ramène Brünnhilde<br />
pour être son épouse, et leur demande de sacrifier des animaux aux dieux. Les vassaux rient de l’humour sombre de Hagen<br />
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