Journal of Film Preservation - FIAF
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La colección Albatros es uno de<br />
los tesoros más preciados de la<br />
Cinémathèque Française, que es titular<br />
de los derechos de la mayoría de las<br />
películas Albatros y a la vez propietaria<br />
de los materiales no fílmicos de la<br />
compañía. El artículo cuenta la historia<br />
de la compañía de producción y cómo<br />
sus materiales han llegado al archivo.<br />
La compañía, fundada en París en 1920<br />
por el emigrado ruso Joseph Ermolieff<br />
con el nombre de Ermolieff-Cinéma<br />
(luego llamada Albatros en 1922),<br />
produjo algunas de las películas más<br />
notables de los años 20. Ermolieff ya<br />
había sido un protagonista importante<br />
del cine prerrevolucionario ruso. En<br />
París encontró a Alexandre Kamenka,<br />
un banquero que obtuvo financiación<br />
para la nueva compañía y fue su<br />
presidente. Ermolieff vendió sus<br />
derechos a la compañía y Kamenka se<br />
convirtió en su principal propietario.<br />
Los primeros directores de películas<br />
fueron emigrados rusos como Volk<strong>of</strong>f<br />
y Tourjansky, pero cuando, en 1924, se<br />
marcharon, fueron reemplazados por<br />
directores franceses como Jean Epstein<br />
y Marcel L’Herbier y, más tarde, Jacques<br />
Feyder y René Clair. La producción se<br />
redujo mucho en 1928 y Kamenka<br />
cedió el estudio de producción<br />
dedicándose a coproducciones con<br />
compañías de otros países, pero<br />
siguió en la producción hasta 1938.<br />
Henri Langlois lo convenció de que<br />
depositara sus películas y materiales no<br />
fílmicos en la Cinémathèque Française.<br />
Según Georges Franju, estos materiales<br />
excepcionales formaron la base del<br />
nuevo archivo fílmico. El mismo<br />
Kamenka mantuvo relaciones estrechas<br />
con la Cinémathèque, como miembro<br />
del primer consejo de administración.<br />
En 1940 dimitió para proteger al archivo<br />
ante las leyes antijudías. Después<br />
de la liberación, Langlois lo nombró<br />
presidente honorario y Kamenka siguió<br />
ocupándose activamente del archivo.<br />
Un año antes de su fallecimiento,<br />
ocurrido en 1969, fue nombrado<br />
presidente fundador.<br />
Entre 1949 y 1960, Kamenka donó<br />
personalmente impresiones y<br />
negativos en nitrato y afiches.<br />
Otras películas fueron compradas<br />
a directores, laboratorios y otros<br />
archivos. Desgraciadamente, muchos<br />
de los papeles de la Cinémathèque<br />
se han perdido. Parece ser que la<br />
transferencia de muchos de estos<br />
Albatros produit une dizaine de films dont des chefs d’œuvres tels que Le<br />
lion des Mogols, Feu Mathias Pascal ou encore Carmen. Ces films importants,<br />
à gros budget, sont encensés par le public et la pr<strong>of</strong>ession.<br />
Cependant, à partir de 1927, la production se réduit notablement et retombe<br />
en dessous des dix mille mètres de film. Cette même année, Albatros loue<br />
une partie de son matériel électrique et en 1928, le bail du studio de<br />
Montreuil est résilié. Par ailleurs, le boycott mis en place par les Etats-Unis en<br />
faveur de l’Alliance Cinématographique Européenne (c’est-à-dire la UFA) qui<br />
compromet fortement la distribution des films français, et les menaces de<br />
l’avènement du film parlant, poussent Kamenka à renoncer à la production<br />
pour se limiter à l’étude de scenarii.<br />
Dans ce cadre, Kamenka développe les co-productions avec d’autres pays :<br />
Wenger<strong>of</strong>f à Berlin, Julisar en Espagne, Svenska en Suède. Il continuera<br />
cependant son activité de producteur jusqu’en 1938, pour terminer avec La<br />
Vie est magnifique de Maurice Cloche.<br />
C’est à peu près à cette période que se produit la rencontre, grâce à<br />
l’intervention de Pierre-Auguste Harlé, entre Alexandre Kamenka et Henri<br />
Langlois. Vers 1936, Pierre-Auguste Harlé convainc Kamenka de déposer<br />
des films à la future Cinémathèque française. À cette occasion le producteur<br />
dépose aussi toutes ses archives (lettres, scénarios, matériels publicitaires,<br />
affiches).<br />
Comme le raconte Georges Franju lors d’un entretien avec Jean-André<br />
Fieschi et André S. Labarthe en 1963 : « Harlé nous a donné dix mille francs<br />
pour acheter des copies en perdition et nous a recommandés auprès<br />
d’Alexandre Kamenka, qui dirigeait alors la société Albatros. Différents stocks<br />
sont venus par la suite enrichir nos collections de la cinémathèque, mais<br />
le stock Albatros n’était constitué que de films de qualité : Epstein, Dulac,<br />
L’Herbier, Renoir, Clair, l’École russe de Paris : Volk<strong>of</strong>f, Mosjoukine, d’autres<br />
que j’oublie, ce dépôt capital, c’était la base de notre cinémathèque. » 7<br />
Kamenka entretiendra des relations très étroites avec la Cinémathèque<br />
française jusqu’à participer au premier conseil d’administration avec Jean<br />
Dréville, Marcel L’Herbier bientôt rejoints par Jean Renoir, Jacques Feyder ou<br />
René Clair. Dès le début de la guerre, sera créé un « bureau de guerre » où<br />
il sera nommé à la vice présidence avec Germaine Dulac. Afin de protéger<br />
la Cinémathèque au moment de l’entrée en vigueur de lois contre les juifs<br />
en 1940, Kamenka démissionne. Cependant, Langlois, soucieux de garder<br />
contact avec Albatros (afin de continuer à collecter des films de la firme), le<br />
charge du bureau de la zone libre dès 1942. À la libération, Kamenka sera<br />
nommé président d’honneur. Il continuera à déposer régulièrement des<br />
films, jusqu’en 1960. Kamenka fera toujours partie de la présidence de la<br />
Cinémathèque, jusqu’à son élection en tant que président fondateur, un an<br />
avant sa mort en 1969.<br />
Kamenka aurait déposé à son nom les éléments suivants : six négatifs nitrate<br />
en 1949, cinq copies nitrate et trois copies safety en 1950, une copie nitrate<br />
ainsi qu’un lot d’affiches en 1953, quatre copies safety en 1957, une copie<br />
safety et deux bandes annonces en 1958, onze copies safety, une copie<br />
nitrate et deux négatifs nitrate en 1959 et enfin deux copies safety en 1960.<br />
7 « Nouvel entretien avec Georges Franju » in Cahiers du cinéma (Novembre 1963), p. 2 .<br />
Malheureusement, nous ne conservons pas la liste précise des titres concernés.<br />
50 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 81 / 2009