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LES CHOIX DE LA RÉDACTION<br />

DÉTRUIRE, NOUS ALLONS<br />

Philippe Boutin, Somme toute, 140 p., 14,95$<br />

Deux frères, une femme étoile et un roi : il n’en faut pas plus<br />

à ce jeune dramaturge à la voix déjà affirmée pour nous<br />

enflammer. La pièce, qui a été jouée sur un terrain de football<br />

avec un chœur de trente hommes qui se mouvaient – parfois<br />

courant, parfois dansant –, parle de bière, de femmes, de party,<br />

de bagarres, dans un langage qui alterne entre virilité et vers<br />

rimés.<br />

CORPS À CORPS. UNE BLIND DATE POÉTIQUE<br />

Antoine Côté Legault, Prise de parole, 85 p., 16,95$<br />

Jeune poète et conseiller dramaturgique, Antoine Côté Legault<br />

a le vent dans les voiles. Avec ce texte poétique, narratif et<br />

accessible, qui a d’abord été monté comme spectacle intime,<br />

il fait l’autopsie d’un premier rendez-vous. Entre l’angoisse<br />

de l’attente et ce moment où culmine ce désir d’aller danser<br />

un corps à corps avec autrui, le narrateur offre moult digressions, réflexions et<br />

moments d’introspection savoureux.<br />

LA MARCHE DE L’OCÉAN<br />

Yannis Ritsos (trad. Anne Personaz), Éditions Bruno Doucey, 106 p., 26,95$<br />

Avec La marche de l’océan, Yannis Ritsos concluait, en 1940,<br />

sa formidable trilogie de jeunesse. En un seul long poème<br />

d’une cinquantaine de pages, le chantre grec déploie une<br />

poésie immense au souffle tant épique que lyrique. La mer se<br />

mêle au contexte politique et historique houleux, faisant ainsi<br />

naître des images d’une grande force. D’un seul souffle, le<br />

lecteur sera emporté jusqu’au point final sans qu’autre chose<br />

ait pu accaparer son esprit. Un poète encore trop méconnu,<br />

à découvrir sans plus tarder.<br />

Thomas Dupont-Buist Librairie Gallimard (Montréal)<br />

Quelques vers en extrait<br />

JE SUIS LA FILLE DU BAOBAB BRÛLÉ<br />

Rodney Saint-Éloi, Mémoire d’encrier, 94 p., 17$<br />

Cette poésie, d’une telle beauté qu’il faut la savourer lentement, semble<br />

nous livrer un secret, celui de cette fille exilée, qui se cherche un visage,<br />

une identité. Dans cette mise à nu, le souffle poétique devient un témoin<br />

privilégié de cette quête ainsi qu’un hymne à ce monde imaginaire et réel,<br />

à cet univers à découvrir.<br />

POÉSIE et THÉÂTRE<br />

LES ÂGES CONCENTRIQUES<br />

Philippe More, Poètes de brousse, 68 p., 16$<br />

Un enfant perd son grand-père; il apprend à vivre un deuil<br />

et essaie de comprendre la mort, la finalité. À travers ce dur<br />

apprentissage, l’enfant vieillit et quitte peu à peu l’enfance.<br />

Une touchante poésie qui résonne avec fulgurance en nous :<br />

« À quoi sert la lumière/s’il n’y a plus de place/entre les images<br />

pour/voir? »<br />

FRAYER<br />

Marie-Andrée Gill, La Peuplade, 80 p., 19,95$<br />

Alors que l’adolescente se cherche, la ouananiche fraye et le lac<br />

est là, rassurant, point d’ancrage essentiel en cette période de<br />

désœuvrement : « Nous sommes le monde/mais nous le savons<br />

pas ». Immense bonheur que de retrouver la poésie incomparable<br />

de Marie-Andrée Gill dans cette quête identitaire.<br />

J’étais une espionne,<br />

mais je ne le savais pas.<br />

Espionnage, basket et hypnose<br />

s’entrelaçant habilement dans un roman<br />

destiné aux lecteurs de 12 ans et plus.<br />

Un roman de<br />

Sylvie Roberge<br />

« J’ai le soleil sur le front<br />

Et ton visage dans ma main<br />

Toutes les mers rouges s’ouvrent à mon passage<br />

Je suis la fille je suis le baobab<br />

J’ai un pacte avec la route<br />

Les cris déchirés des oiseaux m’accompagnent<br />

Je sais l’échouage des vagues<br />

Je sais les songes abîmés<br />

Je raconte au sable le cœur pourri des océans<br />

Les azurs gardent l’empreinte de tes doigts<br />

Enfant tu jouais à ces jeux interdits<br />

Tu rêvais de bateaux de cerfs-volants<br />

Tu voulais épouser le capitaine<br />

La mer est toujours cette femme étrange<br />

Qui marche dans les rêves des poètes »<br />

Agence littéraire<br />

Trait d’union<br />

Dominique Girard, BAA<br />

Tél. : 514 234-2002<br />

info@agencelitterairetraitdunion.com<br />

www.agencelitterairetraitdunion.com<br />

LES LIBRAIRES • NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2015 • 25

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