Continuité en topologie symplectique
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2.2.3 Le lemme principal<br />
Nous énonçons ici le lemme qui est à la base des théorèmes 2.7 et 2.9. Il<br />
nous a égalem<strong>en</strong>t am<strong>en</strong>é à formuler la conjecture 2.6.<br />
Lemme principal 2.15. Soit H1, H2 deux fonctions hamiltoni<strong>en</strong>nes à support<br />
compact. Pour tout ouvert U de R2n , et tout réel ε�0, tel que<br />
Ôt, xÕÈÖ0, 1×¢ÔR 2n¡UÕ,�H1Ôt, xÕ¡H2Ôt, xÕ��ε,<br />
on a<br />
γÔφH1, φH2Õ�2ε 2 minØξ H1<br />
cÔUÕ, ξ H2<br />
cÔUÕÙ.<br />
Le facteur 2 dans l’énoncé du lemme principal n’est peut-être pas optimal.<br />
Comm<strong>en</strong>çons par démontrer le cas particulier suivant.<br />
Lemme 2.16. Soit H un hamiltoni<strong>en</strong> sur R2n , à support compact. Soi<strong>en</strong>t U<br />
un ouvert de R2n et ε�0, tels que pour toutÔt, xÕÈÖ0, 1×¢ÔR2n¡UÕ, on<br />
ait�HÔt, xÕ��ε. Alors, c ÔφHÕ�ε cÔUÕet¡c¡ÔφHÕ�ε cÔUÕ, donc<br />
γÔφHÕ�2ε 2cÔUÕ.<br />
Démonstration — Soi<strong>en</strong>t K1, K2 des hamiltoni<strong>en</strong>s à support compact,<br />
tels que 0�Ki�1, i�1, 2, K1 vaut 1 sur le support de H et K2 vaut 1<br />
H�<br />
sur<br />
le support de K1. Remarquons au passage qu’alors, K1�K2. Notons <strong>en</strong>suite<br />
ψ1,ε le difféomorphisme <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dré par H¡εK1, et ψ2,ε le difféomorphisme<br />
<strong>en</strong>g<strong>en</strong>dré par εK2.<br />
CommeÔψ2,εÕ¡1 coïncide avec Id hors du support de H¡εK1, la formule de<br />
composition des hamiltoni<strong>en</strong>s (lemme A.24) implique que εK2 H¡εK1 est<br />
une fonction hamiltoni<strong>en</strong>ne qui <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre ψ2,ε¥ψ1,ε. Comme par ailleurs,<br />
ÔH¡εK1Õ, εK2 la monotonie (proposition 1.21 7.), l’inégalité triangulaire<br />
(proposition 1.21 6.), et le caractère C¡1 (proposition 1.34) nous donn<strong>en</strong>t<br />
c ÔφHÕ�c<br />
Ôψ2,ε¥ψ1,εÕ�c<br />
Ôψ2,εÕ c Ôψ1,εÕ�ε c Ôψ1,εÕ.<br />
Notons à prés<strong>en</strong>t�ψ1,ε un difféomorphisme <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dré par un hamiltoni<strong>en</strong> positif,<br />
à support dans U et plus grand que H¡εK1 (voir figure 2.2). La<br />
monotonie nous donne, c Ôψ1,εÕ�c Ô�ψ1,εÕ. Et comme SuppÔ�ψ1,εÕ�U, on<br />
Ð<br />
obti<strong>en</strong>t c Ô�ψ1,εÕ�cÔUÕ, et donc c ÔφHÕ�ε cÔUÕ.<br />
En utilisant l’inégalité ÔH H�¡εK2 εK1Õ, on obti<strong>en</strong>t l’inégalité<br />
analogue pour c¡.<br />
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