Doctinews Octobre 2010.indd
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DOSSIER<br />
l’extension de la maladie et aider à choisir<br />
le traitement le mieux adapté.<br />
Vers une personnalisation de<br />
la conduite à tenir<br />
Dans une approche thérapeutique visant<br />
à améliorer la qualité de vie du patient, la<br />
prise en charge du cancer de la prostate a<br />
connu d’énormes progrès allant de plus<br />
en plus vers une personnalisation de la<br />
conduite à tenir. Une telle avancée s’inscrit<br />
dans une démarche multidisciplinaire impliquant<br />
toute une équipe de spécialistes<br />
(urologue, oncologue radiothérapeute,<br />
pathologiste, radiologue et anesthésiste).<br />
Outre le diagnostic de la maladie, un intérêt<br />
est particulièrement accordé à l’estimation<br />
du risque de la pathologie cancéreuse<br />
pour la santé du patient et s’il est vraiment<br />
nécessaire de le traiter ou de le mettre sous<br />
surveillance médicale.<br />
STADE T<br />
■ T1 correspond à une tumeur non<br />
perçue au toucher rectal. T1a et T1b<br />
correspondent à des cancers découverts<br />
incidemment lors de l’examen<br />
du tissu prostatique obtenu au cours<br />
d’une intervention pour adénome<br />
bénin de la prostate. T1c correspond<br />
à des cancers découverts par biopsies<br />
eff ectuées en raison d’une élévation<br />
suspecte du taux de PSA,<br />
CANCER DE LA PROSTATE<br />
ÊTRE UN HOMME,<br />
CE N’EST PAS TOUJOURS SIMPLE !<br />
Située sous la vessie, en avant du rectum, la prostate est une glande exocrine.<br />
À la base de cette évaluation, la détermination<br />
du stade du cancer de la prostate<br />
selon la classifi cation TNM qui s’appuie<br />
sur trois critères : la taille de la tumeur (T<br />
pour l’initiale de tumeur), la présence ou<br />
non de cellules cancéreuses dans les ganglions<br />
(N pour l’initiale de node qui signifi<br />
e ganglion en anglais) et la présence<br />
ou non de métastases (M pour l’initiale<br />
de métastase). Quant à la valeur du PSA,<br />
elle donne une indication sur la taille de la<br />
tumeur. L’examen au microscope des cellules<br />
cancéreuses obtenues par les biopsies<br />
permet à sont tour de préciser l’agressivité<br />
des cellules cancéreuses. Cette agressivité<br />
est défi nie selon une échelle appelée score<br />
de Gleason.<br />
Les caractéristiques du patient sont également<br />
à prendre en compte. Âge, maladies<br />
(anciennes ou actuelles), opérations<br />
déjà subies, présence d’un adénome ou<br />
STADES DU CANCER DE LA PROSTATE SELON LE SYSTÈME<br />
■ T2 correspond à un cancer palpable<br />
au toucher rectal et qui semble<br />
localisé à la glande, intéressant un<br />
seul (T2a) ou les 2 lobes (T2b) de la<br />
prostate,<br />
■ T3 correspond à un cancer qui s’étend<br />
en dehors de la prostate(T3a ) et/ou<br />
aux vésicules séminales (T3b),<br />
■ T4 correspond à un cancer qui a<br />
envahi les organes adjacents à la<br />
prostate (vessie, rectum, muscle).<br />
d’une infection urinaire, état de santé<br />
général … sont autant d’éléments pris<br />
en compte dans le choix des traitements.<br />
Ces éléments sont mis en relation avec les<br />
risques et les bénéfi ces attendus des différents<br />
traitements possibles et jouent un<br />
rôle important dans le choix d’un traitement<br />
adapté au patient.<br />
Enfi n, l’avis du patient bien renseigné sur<br />
les diff érentes options possibles est très<br />
important pour le choix fi nal du traitement.<br />
L’information du patient par l’équipe<br />
soignante concerne les diff érentes possibilités<br />
de traitement, leurs modalités, leur<br />
effi cacité (chances de guérison) et leurs<br />
inconvénients (conséquences sur la qualité<br />
de vie).<br />
Après un traitement du cancer de la<br />
prostate, il est nécessaire d’eff ectuer une<br />
surveillance régulière afi n de détecter<br />
les signes d’une éventuelle rechute et de<br />
prendre en charge les eff ets secondaires.<br />
Une consultation et un dosage du PSA<br />
périodiques sont suffi sants.<br />
 signaler que les traitements mis en<br />
œuvre ne sont pas dénués d’eff ets secondaires.<br />
Les troubles de la sexualité sont<br />
des complications fréquentes des traitements<br />
du cancer de la prostate. Ils sont<br />
appréhendés par les patients traités dans<br />
la mesure où ils conditionnent leur qualité<br />
de vie. Ces troubles peuvent survenir<br />
quel que soit le type de traitement envisagé.<br />
Il existe aujourd’hui des moyens effi<br />
caces pour diminuer ces troubles sexuels<br />
et permettre de retrouver une activité<br />
sexuelle la plus normale possible.<br />
STADE N<br />
N0 correspond à l’absence d’envahissement<br />
lymphatique, et N1 à l’envahissement<br />
d’un ou de plusieurs ganglions du<br />
petit bassin.<br />
STADE M<br />
M0 correspond à l’absence de métastases<br />
à distance et M1 à la présence de<br />
métastases en dehors du petit bassin<br />
(os, poumons, foie ou cerveau).