Rapport du syndicat national Solidaires Finances Publiques
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On rappellera qu’outre ces dispositifs spécifiques, les principaux rappels en matière de fiscalité<br />
inter<strong>national</strong>e concernent : la TVA (notamment TVA intracommunautaire), l’IS (les prix de transfert<br />
avec peu de rappels mais tous importants en termes de rendement : les 5 rappels les plus importants<br />
représentent entre la moitié et les deux tiers <strong>du</strong> montant total des rappels au titre des prix de transfert)<br />
ou encore les domiciliations (les «fausses expatriations»).<br />
Comment expliquer cette relative faiblesse ? La principale explication est simple : face à des schémas<br />
de fraudes complexes, le plus souvent élaborés à l’échelle inter<strong>national</strong>e, les difficultés d’accéder à<br />
une information permettant d’identifier de potentiels cas de fraudes sont telles qu’il n’est souvent tout<br />
simplement pas possible de détecter ces fraudes. Faute d’obligations comptables de type «reporting<br />
comptable pays par pays», de déclaration obligatoire portant sur les prix de transfert ou de mécanisme<br />
d’échanges d’informations automatiques entre Etats (qui permettrait à chaque Etat de connaître les<br />
comptes et sociétés de toutes sortes ouverts par un résident mais aussi les revenus perçus), l’accès à<br />
l’information, les autorités publiques s’en remettent à l’étude des dossiers, au flair et à l’expertise des<br />
agents ou encore à la communication providentielle d’informations susceptibles de révéler une fraude<br />
(informations provenant des autorités judiciaires et policières par exemple).<br />
Les services disposent certes de mécanismes d’accès à l’information (droit de communication par<br />
exemple). Mais ceux-ci sont activés dossier par dossier, le plus souvent en fonction d’éléments<br />
préalablement recoupés. Il en va de même en matière de coopération inter<strong>national</strong>e. Lancer une telle<br />
procé<strong>du</strong>re pour demander à un autre Etat des informations sur un contribuable n’est pas seulement une<br />
procé<strong>du</strong>re lourde et longue à mettre en œuvre. Ceci doit s’appuyer sur des éléments concrets, ce qui<br />
suppose avant tout de disposer d’informations et de moyens humains suffisants pour analyser les<br />
dossiers afin de détecter les anomalies, les mécanismes de fraude…<br />
On mesure ici l’importance et la complexité <strong>du</strong> travail de gestion des dossiers fiscaux, de recherche et<br />
de programmation <strong>du</strong> contrôle fiscal. Pour que ces missions, tout simplement indispensables au<br />
lancement de toute procé<strong>du</strong>re de contrôle fiscal, puissent être efficaces, elles doivent être dotées de<br />
moyens humains, juridiques et matériels suffisants. On l’a vu, tel n’est malheureusement pas le cas.<br />
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