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Rapport du syndicat national Solidaires Finances Publiques

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programmation <strong>du</strong> contrôle fiscal et qui effectuent des opérations de contrôles sur dossier au bureau ou<br />

sur place dans les locaux des contribuables.<br />

L’organisation <strong>du</strong> contrôle fiscal peut schématiquement se résumer ainsi :<br />

dans les départements, des services de gestion, de recherche, de programmation, d'inspection<br />

et de vérification détectent la fraude et contrôlent les ménages et les petites et moyennes<br />

entreprises,<br />

au niveau des inter régions (dont le périmètre recouvre plusieurs régions administratives), des<br />

services de programmation et de vérification détectent la fraude et contrôlent les entreprises de<br />

taille intermédiaire et certains contribuables (personnes physiques aisés),<br />

au niveau <strong>national</strong>, des services à compétence <strong>national</strong>e effectuent des recherches et des<br />

opérations de contrôle sur les plus grandes entreprises et les particuliers les plus aisés ou les<br />

plus «sensibles».<br />

Comment s’exerce le contrôle en France ?<br />

Schématiquement, il existe deux types de contrôles fiscaux :<br />

- les contrôles dits «sur place» (parmi lesquels les vérifications de comptabilité effectuées dans<br />

l’entreprise qui constituent la forme de contrôle la plus connue et la plus médiatisée),<br />

finalement peu nombreux puisqu’on dénombrait un peu plus de 47.408 contrôles de ce type<br />

pour 4,8 millions d’entreprises soumises à la TVA en 2011 (et 4 033 vérifications des comptes<br />

des particuliers par la procé<strong>du</strong>re de l’examen de situation fiscale personnelle, l’ESFP),<br />

- et les contrôles dits «sur pièces» effectués <strong>du</strong> bureau au seul vu <strong>du</strong> dossier <strong>du</strong> contribuable,<br />

plus nombreux car plus rapides à effectuer, mais limités au dossier, donc moins approfondis.<br />

Les 3 principaux objectifs assignés par les pouvoirs publics au contrôle fiscal sont les suivants :<br />

- la finalité dissuasive, nommée ainsi car elle vise à couvrir toutes les catégories de la<br />

population (le «tissu fiscal»),<br />

- la finalité budgétaire, a priori la plus évidente, notamment pour le grand public, puisqu’elle a<br />

pour objectif de collecter l’impôt éludé,<br />

- la finalité répressive, dont le but est de sanctionner les formes de fraudes les plus graves.<br />

De nombreux services participent, directement et indirectement, à l’activité de contrôle fiscal, une<br />

mission centrale de l’administration fiscale. De fait, on peut dire que pratiquement tous les services<br />

participent au contrôle fiscal.<br />

De fait, toutes les missions fiscales concourent à une bonne application <strong>du</strong> droit fiscal, au delà des<br />

services plus spécifiquement chargés <strong>du</strong> contrôle (les brigades de vérification notamment). Ainsi, un<br />

bon accueil <strong>du</strong> public permet de bien renseigner et d’éviter les erreurs (détectables au stade <strong>du</strong><br />

contrôle), une bonne gestion de l’impôt permet de sécuriser les données et de disposer de fichiers et<br />

d’informations rapidement exploitables en cas de contrôle, des services de recherche présents font un<br />

travail de recoupements et de détection de la fraude, enfin, les services de recouvrement collectent<br />

l’impôt dû et procèdent le cas échéant à des poursuites. Il y a donc une grande cohérence de la<br />

« chaîne de travail » fiscale.<br />

Les procé<strong>du</strong>res sont quant à elles diverses. Selon le cas, elles permettent de collecter l’information (le<br />

droit de communication, le droit d’enquête…), de prendre des mesures conservatoires, de contrôler les<br />

déclarations déposées (procé<strong>du</strong>re contradictoire), d’évaluer les revenus qui n’ont pas été déclarés<br />

(imposition ou taxation d’office), de sanctionner la fraude (pénalités, sanctions pénales)… Les<br />

sanctions sont également diverses et gra<strong>du</strong>ées, en fonction de la variété et de la gravité des cas de<br />

fraude rencontrés dans l’exercice <strong>du</strong> contrôle fiscal. Une simple régularisation suite à relance n’est pas<br />

sanctionnée par des pénalités, les fraudes courantes sont passibles de majorations (majoration de 10%<br />

<strong>du</strong> rappel d’impôt par exemple), tandis que les cas de fraudes les plus graves peuvent donner lieu à des<br />

pénalités élevées (40% ou 80% par exemple) voire à des poursuites pénales.<br />

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