N'insiste pas, c'est non!» Une campagne contre la ... - PLANeS

#N'insiste pas! 3.0_Mise en page 1 24.05.11 10:42 Page12
12
Partie 1 • Eclairages théoriques sur la violence sexuelle
d’une appartenance, de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur origine, de leur âge, de leur religion ou encore
de leur classe sociale. La violence peut se décliner sous forme de sexisme ou de racisme, qui sont des constructions
idéologiques pour justifier la discrimination. La violence envers les femmes ou les enfants est souvent, dans ses différentes
formes, une conséquence du sexisme.
Agression
Le terme agression (du latin aggredi – attaquer) est étroitement lié à la notion de violence. Ce terme est fréquemment
utilisé pour décrire le fait intentionnel de nuire à une personne ou de détruire un objet. Du point de vue psychologique,
l’agression est vitale. Il est donc primordial de faire la distinction entre agression et violence. L’agression permet d’entrer
en contact avec un objet ou une personne et, de ce fait, de s’en approcher. De la même manière que nous avons
besoin de mâcher la nourriture pour pouvoir la digérer et l’assimiler, nous avons besoin de l’agression pour intégrer
des connaissances et des expériences. L’agression nous aide à formuler nos intérêts et nos souhaits, et à les faire
prévaloir au mieux. Elle occupe donc une place importante et positive dans la sexualité, car elle est nécessaire à tout
processus de renouvellement et de libération de blocages liés à des expériences anciennes ou à la tradition.
Elle devient cependant problématique lorsqu’elle débouche sur des conduites violentes.
«On parle de violence lorsque l’ampleur de l’agressivité devient telle que les personnes en sont perturbées physiquement,
moralement ou dans l’exercice de leurs droits [ou dans leur volonté (soumission)], lorsqu’elles adoptent
des comportements d’autodestruction ou qu’elles endommagent ou détruisent sans raison du matériel. Sont en particulier
considérées comme violence, les agressions sévères [et tout franchissement de limites] qui aboutissent à des
blessures psychiques et physiques.» (Source: Walter, 1998, 15)
Sexualité
Au sens biologique, la sexualité comprend les activités des individus mâles et femelles en vue de la reproduction.
Au sens plus large, elle englobe la totalité des manifestations vitales, des comportements, des sensations et des
interactions des êtres vivants en lien avec leur sexe. La sexualité prend ses racines au plus profond de la personnalité
humaine et comprend les aspects de plaisir, d’identité, de vie relationnelle et de reproduction qui sont à envisager
sous un angle individuel et évolutif. Dans toutes les cultures, la sexualité humaine est également considérée comme
une expression possible de l’amour entre deux personnes.
Contrairement à certaines espèces animales, la sexualité humaine n’est pas régie en premier lieu par l’instinct, mais
est déterminée par des processus de décision conscients, influencés en outre par des aspects moraux, culturels et
sociaux. La sexualité humaine va bien au-delà de la recherche de partenaire et d’acte sexuel. Elle est un comportement
complexe propre aux humains.
Santé sexuelle
La santé sexuelle et la santé reproductive sont étroitement liées. La santé sexuelle est communément assimilée à la
lutte contre les infections sexuellement transmissibles et la santé reproductive au domaine de la procréation. «La
santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social relié à la sexualité. Elle ne saurait être
réduite à l’absence de maladies, de dysfonctions ou d’infirmités. La santé sexuelle exige une approche positive et
respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences plaisantes
en toute sécurité, sans coercition, discrimination et violence. Pour réaliser la santé sexuelle et la maintenir, il faut
protéger les droits sexuels de chacun.» (Source: Définition de l’OMS, 2006)