N'insiste pas, c'est non!» Une campagne contre la ... - PLANeS

#N'insiste pas! 3.0_Mise en page 1 24.05.11 10:43 Page26
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Partie 2 • Conditions et buts du cours de prévention
Notre expérience du travail de prévention dans le contexte de la migration en milieu scolaire et extrascolaire a clairement
mis en évidence la nécessité de favoriser le développement d’une image différenciée et personnelle d’euxmêmes
chez les jeunes migrants. Pour réaliser une prévention efficace, non discriminante et non stigmatisante, il est
primordial de prendre en compte l’individualité de ces jeunes. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront percevoir leurs ressources
et compétences personnelles et, partant, renforcer leur propre estime de soi.
Conditions pour la réalisation
du cours de prévention
Les explications suivantes sont tirées des expériences menées à Zurich, entre 2004 et 2006, par le service de consultation
téléphonique pour femmes contre la violence sexuelle dans le cadre du projet pilote LUNA. Elles décrivent les
conditions indispensables et auxquelles les professionnels doivent être particulièrement attentifs pour assurer le bon
déroulement des interventions.
Climat de confiance
Dès le début du cours, un climat de confiance et de respect mutuel doit pouvoir s’instaurer entre l’animateur et le
groupe classe ainsi qu’entre les jeunes eux-mêmes.
Si ce climat ne s’installe pas, il est recommandé, avant de poursuivre le cours, de thématiser la situation et de réfléchir
avec les jeunes à sa signification et aux solutions envisageables pour l’améliorer.
Des adresses d’organisations qui fournissent du soutien ou des outils pour travailler le climat de confiance en classe
ou dans un groupe sont disponibles dans la partie 4.
Conduite du cours et responsabilités
L’enseignant ou l’animateur peut animer le cours seul ou accompagné d’une autre personne formée. La direction de
l’école – ou l’organe hiérarchique – doit être avisée de sa mise sur pied. Son soutien doit être obtenu et les rôles et
les mandats clarifiés.
Si des professionnels extérieurs sont chargés du cours, la direction – ou l’organe concerné – doit définir clairement
les compétences de chacun. Toutes les personnes en relation avec la classe (direction, secrétariat, auxiliaires, etc.)
seront informées de l’existence d’une telle intervention et de la présence d’un professionnel externe à l’établissement.
Une totale transparence favorisera l’intégration des professionnels externes dans le quotidien de l’établissement et
facilitera la communication. Dans l’idéal, le cours sera intégré ou lié à d’autres thèmes d’enseignement ou de prévention.
Réalisation du cours par des professionnels
travaillant avec les jeunes
Les intervenants non spécialistes – enseignants, animateurs, etc. – qui animent un tel cours doivent bénéficier de
bonnes connaissances au sujet de la violence sexuelle, de la migration et de la conduite de groupes. Ils doivent être
capables de donner des informations claires qui contribueront à diminuer le stress et l’excitation provoqués auprès
des jeunes par le thème de la sexualité.