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Maroc-Espagne : des perspectives prometteuses - Le Matin

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LE MATIN<br />

Mercredi 3 octobre 2012 Arts<br />

& cultures<br />

www.lematin.ma sur notre site vous trouverez<br />

d’autres informations et toutes nos rubriques pratiques : TV, jeux, météo… 11<br />

Entretien avec Imad et Swel Noury, réalisateurs<br />

«Ce film représente un véritable<br />

challenge pour nous»<br />

● Souvenez-vous,<br />

c’était il y a tout juste<br />

quelque temps, Imad<br />

et Swel Noury sortent<br />

la troisième partie du<br />

long métrage «Elle<br />

est diabétique et<br />

hypertendue 3» (Fiha El<br />

Malha o Sokar).<br />

● Pour marquer la<br />

sortie de cette comédie<br />

à succès, nous sommes<br />

partis à la rencontre <strong>des</strong><br />

frères Noury pour faire<br />

le point sur l’arrivée de<br />

cette comédie dans les<br />

salles obscures.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Matin</strong> : Quelle est la particularité<br />

de ce troisième volet<br />

du film «Elle est diabétique,<br />

hypertendue et refuse de<br />

crever»<br />

Imad et Swel Noury : Il s’agit d’un<br />

film qui, à la base, a été très important<br />

dans l’industrie du cinéma au <strong>Maroc</strong>.<br />

De ce fait, c’était un challenge pour<br />

nous de le reprendre, à notre sauce.<br />

La différence avec les autres, c’est<br />

qu’il est plus fait dans un style bande<br />

<strong>des</strong>sinée, plus exagéré à tous les niveaux<br />

et avec <strong>des</strong> personnages extrêmes.<br />

SYNOPSIS<br />

<strong>Le</strong> troisième volet du film «Elle est<br />

diabétique, hypertendue et refuse<br />

de crever 3» est une comédie qui<br />

raconte l’histoire de la belle-mère,<br />

Hajja Fakhita, qui a décidé de fuir<br />

sa villa et prendre <strong>des</strong> vacances. Elle<br />

rejoint le Mazagan Beach Resort avec<br />

son chauffeur Brahim.<br />

Sur place, elle rencontrera <strong>Le</strong>ila,<br />

l’ex-femme de son gendre, qui a<br />

décidé, tout comme elle, de partir<br />

en vacances pour oublier Najib (le<br />

gendre de Hajja). Elle prend une<br />

chambre voisine de celle de cette<br />

dernière. Un businessman, Kamal,<br />

occupe la suite voisine de celle de<br />

Hajja et <strong>Le</strong>ila. Karima, l’ex-femme<br />

de Kamal, va, elle aussi, se trouver<br />

au même endroit, ce qui va corser les<br />

événements. Hajja va tomber amoureuse<br />

de Kamal et <strong>Le</strong>ila est sa grande<br />

concurrente. Elle échafaudera avec la<br />

complicité de son chauffeur un plan<br />

pour se débarrasser d’elle...<br />

Deuxième Festival national de l’«outar» à Settat<br />

dit, notre expérience avec Bastaoui<br />

a été très bonne, il a su comprendre<br />

ce qu’on voulait dès le début, et c’est<br />

un plaisir de travailler avec lui parce<br />

qu’il a besoin de très peu de prises<br />

pour donner le meilleur de lui même.<br />

Mohcine Malzi également, on trouve<br />

qu’il a fait un travail exceptionnel.<br />

En ce qui concerne notre père, disons<br />

qu’il est présent dans tous nos films.<br />

Depuis le premier court-métrage en<br />

1999, jusqu’à aujourd’hui. On prend<br />

plaisir à bosser avec lui et il se laisse<br />

faire, donc pour nous il devient très<br />

maniable et on arrive à obtenir de lui<br />

ce qu’on recherche.<br />

On voit dans cet opus beaucoup<br />

de couleurs, un univers<br />

décalé... Comment s’est exprimée<br />

la touche <strong>des</strong> frères Noury<br />

dans ce film ?<br />

En effet, le film est chargé, techniquement<br />

parlant. Chaque détail est<br />

souligné par l’image, le son, la musique,<br />

le montage… Mais disons que<br />

ce n’est pas nouveau pour nous. Ça a<br />

toujours été comme ça dans nos films.<br />

On utilise toute la technique possible<br />

pour raconter nos films.<br />

On adore et ça restera toujours notre<br />

touche. On n’est pas le genre de réalisateurs<br />

qui n’utilisent la technique que<br />

parce qu’ils n’ont pas le choix. On la<br />

défend et on l’exploite à 10 000%…<br />

bien sûr à travers les moyens qui nous<br />

sont donnés.<br />

Qu’est-ce qui vous<br />

influence en tant que<br />

cinéastes ?<br />

Tout nous influence ! Justement en<br />

tant que cinéastes, il faut faire attention<br />

à tout ce qui se passe autour de soi et<br />

Faire renaître un patrimoine ancestral<br />

● L’association<br />

<strong>Maroc</strong> profond pour<br />

la préservation du<br />

patrimoine organise,<br />

du 12 au 14 octobre à<br />

Settat, son deuxième<br />

Festival national de<br />

l’«outar».<br />

● Une pléiade<br />

d’artistes connus pour<br />

leur maîtrise de cet<br />

instrument seront de<br />

la fête.<br />

Ouhachem Bouâzama de<br />

Mellaâb (près de Rissani)<br />

et Cheikh Aouissa, ainsi<br />

que le duo Kachbal et Zaroual, entre<br />

autres, participeront à cette rencontre<br />

qui met en valeur un instrument très<br />

connu au <strong>Maroc</strong> et aussi ancien que<br />

l’«outar».<br />

D’où le thème «Renaissance d’un<br />

patrimoine» choisi par les organisateurs<br />

de cette manifestation pour<br />

rendre à l’«outar» la place qu’il a<br />

toujours occupée au sein de notre<br />

société. Ainsi, plusieurs soirées programmées<br />

à cette deuxième édition<br />

du festival rafraîchiront la mémoire<br />

de tous ceux qui ont déjà connus les<br />

parodies et satires Kachbal et Zaroual,<br />

lors <strong>des</strong> années 70 et 80, et<br />

feront découvrir à d’autres les sonorités<br />

de cet instrument magique avec<br />

d’autres participants.<br />

Un hommage bien particulier sera,<br />

ainsi, rendu à ces vétérans de l’«outar»<br />

qui ont marqué, en compagnie de cet<br />

instrument, plusieurs événements et<br />

changements qu’a connus le <strong>Maroc</strong>.<br />

Sa présence dans diverses régions du<br />

Royaume faisait fonction de pont<br />

transmettant messages et idées pour<br />

la population. Personne ne pouvait<br />

oublier cela, surtout ceux qui ont<br />

vécu la période de lutte pour l’Indépendance.<br />

L’«outar» a pu persister<br />

contre les vents et marées <strong>des</strong> autres<br />

styles et instruments musicaux, et<br />

Imad et Swel Noury.<br />

Quels furent les défis les plus<br />

imposants pour l’élaboration<br />

du scénario ?<br />

C’est une question qu’il faudrait plutôt<br />

poser à notre père, qui est le scénariste<br />

de ce film. Nous avons donc pris le<br />

projet en main en rajoutant <strong>des</strong> pointes<br />

de comédie qui nous paraissaient intéressantes,<br />

on a travaillé un peu plus sur<br />

les personnages et on a donné notre<br />

univers. Mais pour ce qui est de l’histoire,<br />

nous l’avons reçue telle qu’elle est.<br />

ce, à travers les mélodies et chants<br />

<strong>des</strong> «chioukhs» préservateurs de ce<br />

patrimoine culturel présent dans plusieurs<br />

régions du <strong>Maroc</strong>. Ainsi, pour<br />

rehausser le ton de cette deuxième<br />

édition, le public aura le privilège<br />

d’assister, pour la première fois, à<br />

deux symphonies musicales. La première<br />

interprétée par <strong>des</strong> jeunes de<br />

moins de vingt ans, sous la direction<br />

du maestro Abderrahim Rabab et<br />

seconde symphonie de l’Atlas sous la<br />

direction du maestro Moha Habibi.<br />

Des œuvres d’art et <strong>des</strong> «outars»<br />

anciens représentant les différents<br />

types de musiques (melhoun, aïta,<br />

chanson amazighe, le gnaoui, et la<br />

musique hassanie) seront exposés<br />

tout au long du festival dans l’objectif<br />

de faire connaître cet instrument et<br />

sa richesse musicale. Une manière de<br />

préserver cet art, en tant que patrimoine<br />

authentique et de le doter de<br />

moyens nécessaires pour sa pérennité,<br />

tout en favorisant un espace<br />

de rencontre et de dialogue pour les<br />

différentes créations qu’a offert cet<br />

instrument depuis <strong>des</strong> siècles. Un<br />

moyen de ressourcement pour les<br />

fans de ce genre artistique marocain,<br />

afin qu’ils puissent échanger et<br />

communiquer avec ces artistes, puis<br />

découvrir les «chioukhs» de l’«outar»<br />

de toutes les régions.<br />

Cet événement offre une opportunité<br />

permettant aux jeunes de<br />

connaître les fondements de la musique<br />

populaire engagée, instaurée<br />

LE DUO INSÉPARABLE, KACHBAL ET ZEROUAL<br />

De leurs vrais noms Ali et Mohamed,<br />

respectivement Kachbal<br />

et Zeroual, ce duo du rire et de la<br />

chanson a marqué, pendant une<br />

longue période, l’univers artistique<br />

marocain. Fils de parents qui chantaient<br />

«Al amdah», Ali et son neveu<br />

Mohamed ont baigné dans la musique<br />

depuis leur enfance. Réputés<br />

pour leurs spectacles au goût<br />

de la «halqa», mariant musique et<br />

blagues, ces deux humoristes très<br />

Qu’en est-il du casting ?<br />

Justement comment vous est<br />

venue l’idée de faire tourner<br />

votre père ?<br />

<strong>Le</strong> casting était clair depuis le<br />

début. Amina Rachid garde le même<br />

rôle, Asmâa Khamlichi et Khadija<br />

Adli aussi.<br />

<strong>Le</strong> seul changement par rapport aux<br />

anciens, c’est Mohamed Bastaoui qui a<br />

remplacé Benbrahim parce qu’il avait<br />

de vrais problèmes de santé. Cela<br />

Kachbal et<br />

Zeroual ont<br />

marqué,<br />

pendant<br />

une longue<br />

période,<br />

l’univers<br />

artistique<br />

marocain.<br />

populaires se sont toujours produits<br />

ensemble. D’où l’appellation<br />

de duo inséparable ayant acquis une<br />

grande notoriété depuis les années<br />

50. Une célébrité qui s’est élargie<br />

avec le temps grâce aux 33 tours<br />

qui les ont fait connaître même en<br />

dehors du <strong>Maroc</strong>. <strong>Le</strong>s deux faiseurs<br />

de bonheur se sont éclipsés, il y a<br />

longtemps, de la scène. Et pour<br />

cause : les problèmes de santé dont<br />

souffre Mohamed.<br />

après l’Indépendance, dévoilant leur<br />

identité culturelle et leur patrimoine<br />

national ancestral. Plus encore, cet<br />

événement réalisé en partenariat avec<br />

le ministère de la Culture et l’Université<br />

Hassan 1er, prévoit une conférence,<br />

le 13 octobre à la Faculté de<br />

REPÈRES<br />

■ «Elle est diabétique<br />

et hypertendue 3» est<br />

officiellement sorti en salle<br />

depuis le 19 septembre 2012.<br />

■ Un film versant tout<br />

naturellement dans le genre<br />

comédie avec <strong>des</strong> acteurs de<br />

renom tels Amina Rachid,<br />

Bastaoui et Hakim Noury,<br />

entre autres.<br />

observer. Que ce soit le comportement<br />

<strong>des</strong> personnes, les cultures qui nous<br />

entourent, la musique, la peinture, les<br />

films, les pubs, les clips, les photos, les<br />

tags, le sport… tout ! Nulle influence<br />

n’est négative. Il faut juste savoir la<br />

replacer !<br />

Que pensez-vous du genre<br />

comédie dans le cinéma<br />

actuel ?<br />

Je pense que la comédie, avant ou<br />

maintenant, reste pareille dans le fond.<br />

C’est un genre qui aide à s’évader, à se<br />

relaxer, à passer un bon moment…<br />

<strong>Le</strong>s formes ont un peu changé, mais<br />

j’appelle ça juste une adaptation au<br />

courant.<br />

Un mot sur le choix <strong>des</strong> lieux<br />

de tournage du film ?<br />

Dès le début, le choix du décor était<br />

très important pour nous et pour le<br />

film. On voulait un endroit féerique,<br />

qui fasse rêver. On a cherché partout<br />

au <strong>Maroc</strong> de beaux hôtels, et on a<br />

considéré que le Mazagan était le plus<br />

beau pour tourner. <strong>Le</strong> but étant de<br />

faire rêver le public grâce à un décor<br />

splendide, qui puisse transmettre <strong>des</strong><br />

énergies positives....<br />

Vos projets ?<br />

On travaille sur plusieurs projets à<br />

la fois, cinéma et pub. Mais cela reste<br />

confidentiel pour l’instant. Swel est,<br />

quant à lui, à fond sur la photographie<br />

aussi, et en ce moment il expose<br />

à Barcelone. ■<br />

Propos receuillis<br />

par Afaf Sakhi<br />

droit, autour du thème : «L’“outar”<br />

comme instrument musical et expression<br />

artistique», avec la participation<br />

de chercheurs en matière de patrimoine<br />

et l’animation du chercheur<br />

Mustapha Ben Soltana. ■<br />

Ouafaâ Bennani<br />

EXPRESS<br />

Cycle de cinéma<br />

«Filmer l’exil depuis<br />

la France» à l’Institut<br />

Cervantès de Rabat<br />

L’Institut Cervantès de Rabat présente<br />

son nouveau cycle de cinéma intitulé<br />

«Filmer l’exil depuis la France», prévu<br />

jusqu’au 23 octobre. <strong>Le</strong> cycle revisite<br />

l’œuvre <strong>des</strong> cinéastes espagnols qui,<br />

exilés en France pendant les années<br />

60 et 70, et imprégnés par l’industrie<br />

cinématographique française, parlent<br />

dans leurs films du traumatisme de<br />

l’exil. Ils constituent également un<br />

groupe de précurseurs et de visionnaires<br />

qui ont ouvert de nouveaux<br />

chemins pour la filmographie européenne<br />

d’une époque marquée par<br />

<strong>des</strong> courants radicaux dans la culture<br />

et l’art. Mardi 9 octobre sera projeté<br />

«Mourir sage et vivre fou» de J.M.<br />

Berzosamin (1973). Une approche<br />

très personnelle et très libre du mythe<br />

de Don Quichotte.<br />

À bord d’une vieille Rolls, Madame<br />

Quijamo, son chauffeur et un enfant<br />

traversent les paysages ari<strong>des</strong> de la<br />

Mancha. <strong>Le</strong> cycle est prévu en version<br />

originale française sous-titrée<br />

en espagnol. Et toutes les projections<br />

commencent à 19h à l’auditorium de<br />

l’Institut Cervantès de Rabat.<br />

Palmarès<br />

«Aggrabou» remporte<br />

le grand prix du FINIFA<br />

<strong>Le</strong> long métrage «Aghrrabou» (le<br />

bateau), du réalisateur marocain<br />

Ahmed Baidou, a remporté le grand<br />

prix de la sixième édition du Festival<br />

Issni N’Ourgh international du film<br />

amazigh (FINIF). Ce film de 90 minutes<br />

raconte le quotidien <strong>des</strong> habitants<br />

dans un village côtier du sud du<br />

<strong>Maroc</strong> où ils cherchent la paix et la<br />

sécurité. Il se compose de trois histoires<br />

qui se développent et se croisent<br />

autour d’une même thématique : militer<br />

contre l’humiliation et l’injustice<br />

d’Amghar et de ses sbires. Né en 1970,<br />

Ahmed Baidou compte à son actif<br />

une intense activité professionnelle<br />

en tant que comédien, scénographe,<br />

réalisateur et cadreur.

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