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Ville côtière - EPFL

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fermes mutent en habitations suburbaines. La place de France<br />

(actuelle place des Nations-Unies) devient l’articulation entre la<br />

ville nouvelle et la médina. La tour de l’horloge y trône fièrement,<br />

montrant à tous l’heure locale dans un univers où chacun vivait<br />

selon son fuseau. Des lotissements se construise le long du<br />

rivage à l’Est du port sur le site des Roches-Noirs.<br />

En 1911, la gare ancre définitivement Casablanca dans le<br />

réseau de chemin de fer marocain. Le premier tronçon relie<br />

Casablanca à Rabat. La gare se situe sur un terrain le long<br />

de la plage près du coeur de la ville qu’est le port. Par le<br />

développement combiné du port et de la ville, Casablanca<br />

devient la porte d’entrée du nouveau Maroc. Elle est plus<br />

qu’un lieu de transit, et les capitaux ainsi que les populations<br />

commencent à s’y fixer. Les constructions se développent<br />

initialement en doigts, le long des voies radiales mais il est<br />

déjà difficile de contenir l’emprise du bâti sur la rue. Ainsi, le<br />

passage longeant la médina et le cimetière de Sidi Belyoût, est<br />

désormais à un goulet d’étranglement. Cet axe reliant la ville à<br />

son port et les camps militaires façonnent la ville. En effet, les<br />

premiers quartiers européens se groupent autour des terrains<br />

militaires qui offrent un semblant de sécurité mais forment<br />

des espaces hermétiques dans la ville. Ceux-ci font donc à<br />

la fois office d’obstacle et de pôle de développement. Plus à<br />

l’extérieur, le développement est essentiellement agricole.<br />

«Les affaires se traitaient sur la terrasse du «roi de la<br />

bière». Casablanca était devenue un tripot. Les courtiers,<br />

un plan dans leur poche, proposaient d’une table à<br />

l’autre les parcelles à vendre et l’on vit dans la même<br />

journée atteindre des sensationnelles surenchères.<br />

Place Edmond-Doutté, rue Lassalle, les terrains qui, en<br />

1910, ne trouvaient pas encore preneurs à 2 F. le mètre<br />

s’arrachaient entre 20 et 30.»<br />

Christian Houel, 1954 28<br />

28. C. Houel, Mes aventures marocaines, Casablanca, Editions Maroc-Demain, 1954,<br />

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