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Ville côtière - EPFL

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« Si notre étude lie Casablanca et Fédala, c’est afin de<br />

saisir dans son ensemble un problème que l’on appelle<br />

la ‘désintégration de la campagne. En effet, cette zone<br />

entre Casablanca et Fédala appelle immanquablement<br />

l’industrie. Casablanca contient environ 75% des<br />

industries du pays ; Fédala à son tour démarre avec<br />

l’appoint de son port et l’avantage de terrains moins<br />

chers. Il est donc normal que l’étroite bande comprise<br />

entre ces villes et liée par les trois parallèles de la route,<br />

du rail et de la mer en subisse les contre coups. »<br />

Michel Ecochard 33<br />

Grâce à l’acquisition par l’État de terrains en périphérie de ville,<br />

il développe aussi une politique de relogement des bidonvilles<br />

matérialisée par la ‘trame Écochard’. Celle-ci comprend des<br />

parcelles de 8m sur 8m, rassemblées en damier et dont les<br />

pièces étaient ouvertes sur un patio intérieur.<br />

Quand à la structure plus générale de la ville, il adopte le principe<br />

de la bipartition, avec le résidentiel à l’Ouest et l’industriel à<br />

l’Est. Cette proposition radicale marque encore la ville à l’heure<br />

actuelle.<br />

Ecochard ne veut pas refaire la ville, mais se focaliser sur<br />

l’orientation de son développement radio-concentrique, tout<br />

en le liant à une zone industrielle linéaire en direction de<br />

Mohammedia. Fidèle à la Charte d’Athènes, son plan prévoit<br />

l’extension de la ville au sud-ouest en zone résidentielle, au sudest<br />

en zone d’habitation économique et au nord-est en zone<br />

industrielle. Travailler, circuler, habiter et se cultiver se feront<br />

donc en des lieux distincts. Le plan d’Ecochard, qui cesse ses<br />

fonctions en 1953, continuera à faire référence jusque dans les<br />

années quatre-vingt, malgré le faible investissement dans la<br />

construction publique du nouvel Etat chérifien en manque de<br />

moyen.<br />

33. M. Ecochard et al. Rapport Préliminaire sur l’aménagement et l’extension de<br />

Casablanca,Rabat, Direction de l’Intérieur, Service de l’Urbanisme, 1951, cité par J-L<br />

Cohen et M. Eleb, op.cit, p.292<br />

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