Cadre d'aménagement et orientations gouvernementales

QUATRIÈME PARTIE
matin. La diminution atteindrait 37 100 déplacements
en 2021.
Par ailleurs, le centre de l’agglomération concentre
encore une forte proportion des entreprises génératrices
de camionnage, ce qui fait en sorte que le
réseau autoroutier central constitue un lieu de passage
important des déplacements de camions. Il en
résulte une congestion importante par suite de
l’augmentation des déplacements en voiture et des
camions.
Depuis le début des années 1990, le nombre quotidien
de mouvements de camions progresse à un rythme
supérieur à 2 % par année dans la région métropolitaine.
La fonction de plaque tournante continentale
que joue Montréal au chapitre du transport des
marchandises, fonction qui constitue l’un de ses
atouts économiques, explique en partie cette progression.
La vigueur de son secteur manufacturier, qui a
été dynamisé par l’ALENA et plus généralement par
le processus de mondialisation, a aussi contribué à
l’augmentation du camionnage. Toutefois, une part
significative de cette augmentation demeure attribuable
à la dispersion des commerces, des bureaux, des
services et des entreprises. En effet, environ 85 % des
quelque 120 000 mouvements journaliers de
camions enregistrés durant l’année 2000 étaient
internes à la région, c’est-à-dire que leur origine et
leur destination étaient toutes deux situées à l’intérieur
de celle-ci.
Pour les entreprises manufacturières fortement
dépendantes des livraisons de marchandises par
camion et pour celles jouant un rôle dans la fonction
de plaque tournante de Montréal, l’augmentation
de la congestion est pénalisante sur le plan des
coûts de transport et elle diminue par conséquent la
compétitivité. Pour les automobilistes, la congestion
dégrade les conditions de circulation et fait
augmenter la durée des déplacements. Pour les
commerces, bureaux, services et entreprises non
manufacturières, la congestion se traduit par une
augmentation du prix de vente final des produits et
des services. Pour les résidants vivant à proximité
des autoroutes et des réseaux artériels et au centre
de l’agglomération, la congestion réduit la qualité
des milieux de vie et de l’environnement en raison
de la pollution atmosphérique et sonore qu’elle
engendre.
Enfin, rappelons que d’ici 2010 le Plan de gestion
des déplacements et le Plan stratégique 1997-2007
LES ORIENTATIONS ET LES ATTENTES DU GOUVERNEMENT
ENVERS LA COMMUNAUTÉ MÉTROPOLITAINE DE MONTRÉAL
de l’AMT prévoient que le gouvernement investira
1,56 milliard de dollars dans de nouvelles infrastructures
de transport en commun, y compris les 500
millions de dollars pour le renouvellement des actifs.
Si tous les projets présentement à l’étude se réalisaient,
ces investissements pourraient même s’élever
à 5 milliards de dollars. Par ailleurs, le gouvernement
investira 2,27 milliards de dollars pour l’amélioration
et le réaménagement des infrastructures existantes du
réseau routier, sans compter les projets à l’étude pour
le développement de ce dernier.
LES ENJEUX
• Intégrer la planification des transports dans une
perspective métropolitaine à celle de l’aménagement
du territoire;
• Développer le transport collectif de manière à en
faire le mode privilégié de déplacement des personnes
au centre et à destination du centre de la
région métropolitaine;
• Améliorer la fonctionnalité du réseau routier
stratégique national et, conséquemment, son rôle
de soutien au développement économique de la
RMRM, des régions voisines et de l’ensemble du
territoire québécois.
LES PRÉOCCUPATIONS GOUVERNEMENTALES
Les ministères et les organismes gouvernementaux
s’inquiètent de la hausse constante des déplacements
en automobile et du déclin relatif qui
s’ensuit du transport collectif.
Le ministère des Transports considère que l’amélioration
de la mobilité des personnes et des marchandises,
dans la perspective de consolidation des zones
urbaines et de diminution des impacts sur le milieu,
soulève des enjeux très importants. Il y a donc
nécessité de concertation avec les partenaires pour
une meilleure intégration des réseaux et services.
Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation appréhende des
déménagements possibles d’entreprises à proximité
des autoroutes en périphérie afin d’éviter que
leurs activités de camionnage soient constamment
entravées par la congestion routière présente au
centre de l’agglomération. Ces déménagements
92 CADRE D’AMÉNAGEMENT ET ORIENTATIONS GOUVERNEMENTALES POUR LA RÉGION MÉTROPOLITAINE DE MONTRÉAL