Cadre d'aménagement et orientations gouvernementales

QUATRIÈME PARTIE
PREMIÈRE PRÉOCCUPATION
UNE STRATÉGIE D’URBANISATION
VISANT À LIMITER LES COÛTS DES
INFRASTRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS
COLLECTIFS DANS LA RMRM ET EN
DEHORS DE LA RMRM
LES ORIENTATIONS GOUVERNEMENTALES
ORIENTATION N O 1 :
Consolider les zones urbaines existantes et limiter
l’urbanisation en périphérie de ces zones aux secteurs
qui disposent déjà des infrastructures et des
services, tels que l’approvisionnement en eau potable,
le traitement des eaux usées, l’électricité, les
écoles, les routes, les infrastructures de transport
collectif, etc.
ORIENTATION N O 2 :
Maintenir et améliorer les équipements, les infrastructures
et les services collectifs existants, et
mieux contrôler les investissements publics dans
les secteurs non desservis en périphérie de la zone
urbaine et dans les secteurs en périphérie de la
région métropolitaine.
RAPPEL DU PROBLÈME
La croissance démographique des 20 dernières
années a provoqué un accroissement de la demande
d’espace résidentiel en périphérie, principalement
des zones urbaines existantes, ainsi qu’un
déplacement de l’emploi du centre vers la périphérie.
Il en a résulté :
• Une forte consommation d’espace qui a conduit
à la révision à la baisse de la zone agricole de
27 000 hectares;
• Une urbanisation soutenue dans la RMRM, qui a
fait perdre l’équivalent de 13 324 hectares de
couvert végétal et une bonne partie de la superficie
de la plaine inondable;
LES ORIENTATIONS ET LES ATTENTES DU GOUVERNEMENT
ENVERS LA COMMUNAUTÉ MÉTROPOLITAINE DE MONTRÉAL
• Une hausse marquée de la demande en équipements,
infrastructures et services publics en périphérie;
• Une dévalorisation du centre de l’agglomération
en tant qu’espace résidentiel et cadre de vie, et
une réduction de la taille des ménages dans le
centre de l’agglomération;
• Une augmentation de la mobilité en provenance
ou à destination d’espaces urbains périphériques
de faible densité, se traduisant par une augmentation
de la motorisation des déplacements, de la
distance moyenne parcourue, de l’usage de
l’automobile et du transport scolaire, de la pollution
atmosphérique ainsi que, réciproquement, le
déclin du transport collectif et des déplacements
non motorisés;
• Une détérioration de l’environnement caractérisée
par des pressions intenses sur les milieux
hydrique, terrestre et atmosphérique.
Par ailleurs, l’urbanisation n’ayant pas été adéquatement
planifiée, elle tend à se poursuivre hors de
la région métropolitaine, dans les espaces jusqu’ici
reconnus comme des secteurs de villégiature.
LES ENJEUX
• Développer le territoire de façon à favoriser une
urbanisation qui limite les coûts et les impacts
sociaux et environnementaux et optimiser l’utilisation
de l’ensemble des infrastructures et des
équipements existants.
• Développer le territoire en considérant les infrastructures
lourdes de transport collectif comme
l’armature principale du développement urbain
futur de l’agglomération métropolitaine.
LES PRÉOCCUPATIONS MINISTÉRIELLES
Les ministères sont régulièrement placés devant
l’obligation de répondre aux nouveaux besoins
occasionnés par la dispersion de population,
laquelle entraîne une augmentation de la demande
en divers services publics.
Le ministère des Affaires municipales et de la
Métropole considère que l’expansion urbaine a
des conséquences néfastes sur le développement de
76 CADRE D’AMÉNAGEMENT ET ORIENTATIONS GOUVERNEMENTALES POUR LA RÉGION MÉTROPOLITAINE DE MONTRÉAL