MILARD PAGNIEZ Isabelle - Kb.u-psud.fr

fidèle à Hippocrate et en opposition avec Aristote, il reliait le pneuma à l’air extérieur
inspiré : cet air inspiré était transformé dans le cœur en pneuma par la chaleur cardiaque ;
elle même produite probablement par la digestion de la nourriture ;
il ne faisait pas de différence entre les nerfs et les tendons. Selon lui, la partie terminale des
artères était l’origine du système nerfs-tendons ; les mouvements volontaires étaient ainsi
provoqués par la dilatation du pneuma dans les artères ;
du point de vue clinique et pathologique, il resta fidèle à la physiopathologie humorale
hippocratique.
Hérophile fonde ses travaux sur l’évidence anatomique et reste fidèle à la division
aristotélicienne entre philosophie de la nature et médecine scientifique. Il s’éloigne de la
philosophie aristotélicienne de la nature qui suppose la recherche et l’étude « des premiers
principes et des premières causes ».
Hérophile remet en cause la physiologie d’Aristote basée sur le cardiocentrisme et l’existence
d’une chaleur et d’un pneuma innés situés dans le cœur ; mais, il ne remet pas en question la
téléologie d’Aristote selon laquelle la fonction détermine la forme de l’organe.
Il élabore un nouveau système physiologique selon lequel les trois grands systèmes répartis
dans l’ensemble du corps (nerfs, artères et veines) assurent des fonctions différentes et
conduisent donc des fluides différents : les veines transportent le sang et les artères et les nerfs,
le pneuma.
L’anatomophysiologie d’Hérophile se distingue dans trois grands domaines :
• l’identification du système nerveux
Pour la première fois, les nerfs sont clairement différenciés des tendons et des
terminaisons artérielles. Hérophile étudie les nerfs qu’il sépare en nerfs moteurs (famille
des nerfs-tendons) et nerfs sensitifs.
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