MILARD PAGNIEZ Isabelle - Kb.u-psud.fr

Mais depuis la mort de l’empereur Constantin en 337, l’Empire romain est divisé en deux
domaines administratifs : l’Empire d’Occident (autour de Rome) et l’Empire d’Orient (autour de
Constantinople).
Progressivement toutes les forces vives, politiques, intellectuelles et religieuses se
concentrent dans l’Orient grec livrant ainsi le monde occidental romain, affaibli, aux invasions
barbares. Ainsi, au cours du V ème siècle, l’Empire romain d’Occident se morcelle en royaumes
germaniques pour disparaître officiellement en 476 à la mort du dernier empereur, Romulus
Augustule. Parallèlement, l’Empire d’Orient persiste sous le nom d’Empire byzantin. Tandis que
plus à l’est, se développe l’Empire sassanide (dynastie perse).
Ces deux grands empires dominèrent le Proche et le Moyen-Orient jusqu’aux conquêtes arabes.
2.2. L’Empire byzantin
Au début du VI ème siècle, l’Empire byzantin, héritier de l’Empire romain d’Orient, est un
vaste domaine comprenant tout le bassin de la Méditerranée orientale, l’Illyrie, la péninsule des
Balkans, l’Asie mineure et la Syrie-Palestine, l’Égypte et la Cyrénaïque.
Dès le VI ème siècle, le grec remplace le latin comme langue administrative. Mais, sur le
plan politique règne une certaine instabilité.
C’est à cette période que se produit l’essor du christianisme au Proche-Orient. Depuis le
début du V ème siècle, le christianisme constituant la religion unique de l’Empire, aurait pu
contribuer à créer une plus grande cohésion. Bien au contraire, d’importantes querelles
théologiques sur la nature du Christ donnent naissance à de nombreux schismes et hérésies. Déjà
au IV ème siècle, les conciles de Nicée, convoqué par Constantin en 325, et de Constantinople en
381 décidèrent, contre Arius (l’arianisme niant la divinité du Christ), que Jésus-Christ était Dieu.
Comment s’unissaient alors en la personne du Christ, le divin et l’humain ? Fallait-il admettre
une personne, une nature, une volonté unique ou bien deux ?
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