MILARD PAGNIEZ Isabelle - Kb.u-psud.fr

4.1.2. Yûhannâ ibn Mâsawayh ou Jean Mésué en latin (786, Bagdad-857 Samarra)
Sa biographie
Il est né en 786 à Bagdad. Fils d’un préparateur en pharmacie de l’hôpital de
Gundishapur, il suivit l’enseignement médical de Jibraîl ibn Bakhtîshû, directeur de l’hôpital de
Bagdad. Puis il enseigne à son tour ; parmi ses élèves, on retrouve Hunayn ibn Ishâq, qui allait
devenir le plus grand traducteur de textes médicaux grecs en arabe. Il exerce à la cour de quatre
califes successifs : Al-Mamûn, Al-Mutâsim, Al-Wathiq et Al-Mutawakkil. Il aurait été chargé
par le calife Al-Mamûn de diriger les activités de traduction.
Il est mort à Samarra en 857.
Son œuvre
Elle est intéressante surtout car elle est l’une des toutes premières rédigée en arabe. Elle
comprend quarante traités originaux couvrant toutes les branches de la médecine : anatomie,
physiologie, pathologie, thérapeutique, hygiène, diététique, ophtalmologie. Parmi les trente
traités qui nous sont parvenus, le plus célèbre est un recueil de trente-deux aphorismes intitulé le
Livre des axiomes médicaux, qu’il rédigea à la demande de son élève, Hunayn.
4.1.3. Hunayn ibn Ishaq ou Johannitus en latin (808, Hira-877)
Sa biographie
Né en 808 dans une famille chrétienne de Hira sur le Bas-Euphrate, il appartient aux
milieux nestoriens (chrétiens) de Mésopotamie très actifs à la basse époque sassanide et encore
très puissants sous la dynastie abbasside. Son père est apothicaire. Il est bilingue, le syriaque est
sa langue maternelle, l’arabe est la langue parlée dans sa ville natale. Il étudie la médecine à
Bagdad sous la direction de Yûhannâ ibn Mâsawayh. Ayant effectué un séjour dans l’Empire
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