IMBERT (Charlotte) - Kb.u-psud.fr

La relation médecin-patient est essentielle pour garantir l’observance et l’efficacité du
patient. Les génériques, en faisant intervenir le pharmacien et l’Etat (par le système
de santé) fragilisent cette relation classique.
Faut-il faire évoluer cette relation classique en acceptant le transfert de
responsabilités vers le pharmacien et les changements dans le comportement des
patients qui deviennent des usagers-clients ?
En effet le principal reproche fait aux génériques est que leur qualité est moindre car
ils sont moins chers, or cela ne s’apparente-il pas à une vision consommatrice de la
santé ?
En effet cela réduit le générique à un produit de consommation courante et fait de lui
un élément à part de la consultation, il se désinscrit de la relation médecin-patient.
L’émancipation du patient vis-à-vis du médecin est profitable pour tous, mais le
médicament, instrument de guérison, ne peut se réduire à un produit de
supermarché, dont la qualité est moindre s’il ne s’agit pas de la marque.
L’innovation pharmaceutique est à encourager car les laboratoires génériqueurs
n’investissent pas du tout dans de nouvelles thérapeutiques.
Leur cible est essentiellement le pharmacien, et ils n’investissent pas dans la
recherche de nouvelles molécules, ni dans la formation médicale.
Il faut donc soutenir ces laboratoires chercheurs qui, pour compenser les pertes dues
aux génériques, ont tendance à favoriser de nouvelles molécules non innovantes
mais encore protégées par brevet, pour compenser la perte de leurs médicaments-
phares (exemple de la multiplication des inhibiteurs de la pompe à protons qui
n’apportent rien, sauf un marché protégé pour le laboratoire qui l’a développé).
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