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le consentement matrimonial a l'epreuve des realites africaines: cas ...

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A - LA NOTION DE CONSENTEMENT MATRIMONIAL<br />

Le législateur ne donne pas expressément la définition du <strong>consentement</strong> <strong>matrimonial</strong> (1).<br />

Cependant, quelques approches doctrina<strong>le</strong>s (2) existent et permettent d’appréhender cette<br />

notion comme un <strong>des</strong> droits fondamentaux reconnus aux individus.<br />

1- LE CONCEPT DU CONSENTEMENT MATRIMONIAL D’UN POINT DE VUE LÉGAL<br />

Le législateur burkinabè donne une définition généra<strong>le</strong> du <strong>consentement</strong> <strong>matrimonial</strong> (a)<br />

et <strong>des</strong> définitions tenant compte de quelques situations particulières (b).<br />

a) – La définition généra<strong>le</strong> du <strong>consentement</strong> <strong>matrimonial</strong><br />

Selon la loi burkinabè (art. 240 du Code <strong>des</strong> personnes et de la Famil<strong>le</strong>), « Il n'y a point<br />

de mariage sans <strong>le</strong> <strong>consentement</strong> <strong>des</strong> futurs époux exprimé au moment de la célébration<br />

du mariage ». Le <strong>consentement</strong> apparaît donc, en droit burkinabè, comme un élément<br />

fondamental et une condition essentiel<strong>le</strong> de l’union entre une femme et un homme.<br />

Certes, <strong>le</strong> législateur fait du <strong>consentement</strong> un élément substantiel du « contrat de<br />

mariage » mais il ne <strong>le</strong> définit pas explicitement. En outre, <strong>des</strong> dispositions rég<strong>le</strong>mentant<br />

<strong>le</strong> <strong>consentement</strong> dans <strong>le</strong> cadre du mariage, trois types de <strong>consentement</strong> peuvent<br />

essentiel<strong>le</strong>ment être dégagés : <strong>le</strong> <strong>consentement</strong> s’agissant d’un mariage de majeurs, celui<br />

impliquant au moins un mineur et <strong>le</strong> mariage impliquant un ou <strong>des</strong> majeurs soumis à un<br />

régime de tutel<strong>le</strong> ou de curatel<strong>le</strong>. Cette classification léga<strong>le</strong> conduit à <strong>des</strong> définitions<br />

multiformes du <strong>consentement</strong> <strong>matrimonial</strong>.<br />

La définition du <strong>consentement</strong> est implicitement donnée à travers <strong>le</strong>s dispositions de<br />

l’artic<strong>le</strong> 234, alinéa 1 du Code <strong>des</strong> Personnes et de la famil<strong>le</strong> : « Le mariage résulte de la<br />

volonté libre et consciente de l'homme et de la femme, de se prendre pour époux ». Le<br />

<strong>consentement</strong> est donc léga<strong>le</strong>ment défini comme la rencontre libre de deux volontés<br />

venant d’une femme et d’un homme, c’est-à-dire de deux personnes de sexe différent.<br />

Cette conception constitue à la fois la définition généra<strong>le</strong> et cel<strong>le</strong> qui concerne<br />

particulièrement un mariage contracté par <strong>des</strong> personnes majeures saines d’esprit.<br />

Le <strong>consentement</strong>, au sens de la loi, suppose la rencontre bilatéra<strong>le</strong> de volontés : cel<strong>le</strong><br />

d’une femme et cel<strong>le</strong> d’un homme. Il va sans dire que cette définition exclut la volonté<br />

venant de deux femmes ou de deux hommes. Force est de constater que <strong>le</strong> législateur,<br />

lui-même, exerce une contrainte indirecte quant à la liberté du <strong>consentement</strong>. Certes, il<br />

protège <strong>le</strong>s futurs époux en exigeant la liberté du <strong>consentement</strong> mais il s’agit d’un<br />

<strong>consentement</strong> quelque peu dirigé : « tu ne choisiras point ton prochain de même sexe que<br />

toi, comme ton époux » semb<strong>le</strong> édicter <strong>le</strong> législateur. Le choix limité quant aux critères<br />

que doit remplir <strong>le</strong> partenaire marque la différence entre <strong>le</strong> <strong>consentement</strong> <strong>matrimonial</strong> et<br />

<strong>le</strong> <strong>consentement</strong> purement contractuel. Toutefois, <strong>le</strong> <strong>consentement</strong> en rapport avec <strong>le</strong>

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