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mai 07<br />
Dossier<br />
<strong>Le</strong> quai de la Saône passe au vert<br />
Inauguré le 9 décembre dernier, le nouveau jardin fluvial du<br />
quartier de l’Eure fait revivre, le long du quai de la Saône, un<br />
espace urbain et portuaire. L’eau, les arbres, des prairies<br />
verdoyantes y ont désormais élu domicile. Et constituent<br />
aujourd’hui une véritable rivière verte.<br />
Ici, la qualité de l’environnement reprend ses droits : on est en<br />
plein dans le développement durable. « Ce projet est une<br />
bouffée d’oxygène non seulement pour les riverains mais pour<br />
l’ensemble des Havrais qui sauront très vite l’apprécier », se<br />
félicite la municipalité. Certes, les lieux demandent à vieillir, les<br />
arbustes à grandir, la flore à s’épanouir. Mais, sous l’œil vigilant<br />
de deux jardiniers municipaux, le temps portera ses bons fruits.<br />
« Un jardin, ainsi créé de toute pièce, est un enfant qui doit<br />
grandir et que nos jardiniers mèneront jusqu’à maturité »,<br />
précise, confiant, Daniel <strong>Le</strong>clercq.<br />
<strong>Le</strong> jardin japonais : tout un symbole<br />
Au cœur de la ville, près du Terminal de Grande Bretagne (quai Lamandé), 2 000 m 2 de promenade<br />
symbolisent les relations entre <strong>Le</strong> <strong>Havre</strong> et Osaka. Jardin ou écrin ? Qui sait ? C’est<br />
en tous cas l’empire du Soleil levant qui donne le ton.<br />
Deux étangs en demi-cercle – le yin et le yang « grandeur nature » – représentent le<br />
Pacifique et l’Atlantique ; deux ruisseaux disent le flux des échanges entre les villes ; tandis<br />
que pins, cerisiers, rhododendrons, azalées et 73 autres essences végétales expriment le<br />
rapprochement des cultures et l’amitié entre les deux cités portuaires.<br />
Construit en 1992, ce jardin appartient au Port autonome du <strong>Havre</strong>. Il est entretenu par un<br />
jardinier formé notamment à la très spéciale taille japonaise.<br />
Des visites guidées sont organisées uniquement<br />
sur rendez-vous par le Port et l’Office de tourisme<br />
(02 32 74 71 00 ou 02 32 74 04 05).<br />
La seconde vie du fort<br />
On ne présente plus les désormais célèbres « Jardins suspendus » qui<br />
offrent une nouvelle vie à l’ancien fort militaire de Sainte-Adresse. Ici, naîtra<br />
fin 2007 un parc et des jardins à thème dédiés aux découvertes des<br />
explorateurs botanistes, aux plantes d’Asie, ainsi qu’à la flore américaine<br />
et australienne. Ici, fleuriront aussi les serres municipales aujourd’hui<br />
situées à Sanvic. Mais sait-on que ces lieux ont une particularité ? On y<br />
parle en effet « HQE », à savoir « Haute qualité environnementale ». Du<br />
chauffage à la ventilation, de l’éclairage à la climatisation, tout est décliné<br />
sur le principe d’autonomie. Eaux pluviales récupérées pour l’arrosage,<br />
matériaux de démolition réemployés pour la constitution d’allées,<br />
déchets traités, parkings « verts » absorbants : tout est pensé selon les<br />
normes du développement durable. Hier abandonné, le fort centenaire se<br />
veut donc aujourd’hui un modèle en matière d’écologie.<br />
La lettre de Guillaume Banlein de Cambus, dit « La Baleine », qui vous a<br />
été livrée avec le magazine Océanes du mois dernier (et qui, au passage<br />
n’était pas un Poisson d’avril) est d’ailleurs la première étape d’un dialogue<br />
qui se poursuivra tout au long de sa phase d’aménagement.<br />
Je transforme, tu recycles,<br />
nous « compostons »...<br />
D’ici 2011, près de 11 000 foyers du <strong>Havre</strong> et de l’agglomération<br />
pourront disposer dans leur jardin d’un composteur<br />
individuel de 400 à 600 litres. Herbes fraîchement tondues,<br />
feuilles mortes, brindilles, fruits abîmés, déchets de cuisine<br />
feront le régal des jardiniers qui savent la richesse de ces<br />
déchets, véritables humus à l’issue de six à neuf mois de<br />
décomposition.<br />
Ecologiques et économiques (car réduisant le coûteux ramassage<br />
de déchets verts à domicile), les premiers composteurs<br />
seront distribués par la CODAH à compter de l’automne prochain.<br />
Renseignements au 02 35 22 24 40.<br />
Gardien des trésors verts<br />
Exceptionnelle, la visite du fleuriste municipal l’est à plus<br />
d’un titre. Elle permet tout d’abord de mesurer le travail des<br />
jardiniers municipaux qui, entre autres activités, sèment<br />
et repiquent chaque année plus de 300 000 plantes, nées<br />
en plein air ou dans ces serres d’une surface totale de plus<br />
de 5 000 m 2 ! L’amateur appréciera également le formidable<br />
travail de collectionneur réalisé ici. Chaque serre<br />
regorge de trésors : plantes parfumés et aromatiques,<br />
végétaux de tous pays, curiosités comme caféier,<br />
cacaoyer, vanille, cotonnier ou encore papaye... Un univers<br />
et des jardiniers passionnés par leur métier, à découvrir<br />
absolument.<br />
Fleuriste municipal du <strong>Havre</strong>, 47, rue Florimont Laurent<br />
(02 35 19 61 27). Visite libre le dimanche après-midi de<br />
14 h à 17 h (fermeture annuelle en juillet-août<br />
et du 15 décembre au 15 janvier).<br />
D.R.<br />
Jardiniers en herbe<br />
<strong>Le</strong>s plus jeunes aussi se mettent au vert. Certains avec<br />
talent et réussite, tels les élèves de l’école primaire<br />
Massillon et de l’école maternelle Carco qui ont remporté<br />
le prix du Concours des écoles fleuries.<br />
« Sur 60 m 2 de parterre et de jardinière, explique Jean<br />
Textoris, instituteur à l’école Carco, nous sensibilisons<br />
les enfants à l’horticulture et à l’écologie. Chacun<br />
apporte sa pierre : les plus petits plantent les tulipes,<br />
ramassent les feuilles mortes ; les élèves de moyenne<br />
section labourent avec de vrais outils, arrachent les<br />
mauvaises herbes pour en faire du compost, tandis que<br />
les plus grands rempotent, commentent l’album photos,<br />
et savent déjà quelle est la meilleure époque pour planter<br />
du radis ! » Tous comprennent que l’on peut faire du<br />
beau avec la terre.<br />
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