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Sommaire - Le Havre

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Sports<br />

Saint-Thomas Basket<br />

L’Espoir fait vivre<br />

L’arbre de la Pro A cache souvent une forêt de jeunes joueurs talentueux qui s’épanouissent<br />

dans le terreau des centres de formation. Saint-Thomas ne déroge pas à la règle et<br />

bien lui en prend puisque ses Espoirs sont en passe de devenir champions de France, sous<br />

la houlette de leur entraîneur Jean-Manuel Sousa.<br />

Ane pas mettre tous ses œufs dans le même panier,<br />

Saint-Thomas Basket va décrocher cette saison un titre<br />

de champion de France, celui que lui offre de main de<br />

maître son équipe Espoirs. « La saison dernière, nous avions<br />

échoué lors de l’ultime rencontre face à Nancy, se rappelle<br />

Jean-Manuel Sousa, coach du team et responsable du centre<br />

de formation. Nous avions également laissé échapper le<br />

Trophée du Futur, en finale contre Dijon. J’espère que nous<br />

ferons un petit mieux que l’an passé (ndlr. <strong>Le</strong> Trophée se dispute<br />

du 27 au 29, à Cholet). » Dans le sillage de leurs aînés,<br />

les cadets ne sont pas non plus en reste d’exploits. <strong>Le</strong>s finalistes<br />

de la Coupe de France 2006 ont de bonnes chances<br />

d’accéder cette fois-ci à la finale du championnat de France,<br />

avec pourquoi pas un titre à la clé : ce serait un magnifique<br />

doublé et une superbe récompense pour le staff technique<br />

du centre de formation. Mais ne vendons pas la peau du<br />

jeune basketteur avant de l’avoir vu marquer...<br />

Avec les pros<br />

Plus hauts, plus vite, plus forts, les vingt jeunes Thomistes<br />

du centre de formation sont les fers de lance d’un club qui<br />

sait assurer ses arrières en allant de l’avant. « Depuis 2001,<br />

le centre a plus de moyens, reconnaît Jean-Manuel Sousa.<br />

<strong>Le</strong>s jeunes ont le BCMO à leur entière disposition avec une<br />

salle de musculation et un sauna. Ils sont suivis par le même<br />

médecin et le même diététicien que les pros. » <strong>Le</strong>s conditions<br />

sont donc réunies pour faire pousser aux mieux ces<br />

graines de champion... mais pas à n’importe quel prix : « La<br />

réussite scolaire est impérative. Si les résultats ne suivent<br />

pas, le joueur, même bon, reste sur le banc et peut même<br />

être renvoyé. Jusqu’à présent, nous n’avons jamais eu d’élèves<br />

qui ont échoué au Bac ». Agée de 15 à 21 ans, la jeune<br />

garde Rouge sait donc à quoi s’en tenir. Entre les cours et les<br />

huit heures d’entraînement quotidien, les journées sont parfois<br />

lourdes à encaisser. « Il faut être exigeant avec eux, plus<br />

même qu’avec les pros, car ils se perdent facilement en<br />

route. Mais il faut aussi être à l’écoute car ils peuvent très<br />

vite basculer du mauvais côté. Copain, père, psy, confident,<br />

entraîneur, je suis un peu tout ça à la fois. » Atout maître du<br />

centre de formation, Jean-Manuel Sousa mène ses jeunes<br />

joueurs avec la détermination qui le caractérisait déjà<br />

lorsqu’il était capitaine de l’équipe première. « <strong>Le</strong> basket se<br />

joue à haut niveau. J’essaie de leur apporter la même intensité<br />

d’entraînement qu’avec les pros. Comme ils sont volontairement<br />

peu nombreux, cela permet de pousser le travail<br />

individuel beaucoup plus loin et de faire jouer tout le monde,<br />

le samedi. La passerelle avec les joueurs professionnels est<br />

également primordiale. <strong>Le</strong>s jeunes les côtoient, reçoivent<br />

des conseils et s’entraînent même avec eux. Nos meilleurs<br />

stagiaires majeurs font même leurs premières armes à leurs<br />

côtés, en Pro A. » Pas question pour autant de prendre la<br />

grosse tête. « Je suis là aussi pour leur remettre les pieds<br />

sur terre. Ils rêvent tous d’aller jouer à l’étranger et d’être<br />

« draftés » par un club de NBA. S’ils doivent réussir, ils réussiront.<br />

» Agréé par la Fédération française de Basket et par le<br />

ministère Jeunesse et Sport, le centre de formation de Saint-<br />

Thomas Basket fait aujourd’hui partie du cinq majeur des<br />

centres de formation français. Pourtant quand l’heure est au<br />

recrutement, la concurrence est rude, notamment avec le<br />

centre fédéral. « Nous nous intéressons comme tout le<br />

monde aux Pôles Espoirs ainsi qu’aux joueurs sélectionnés<br />

en équipe départementale, régionale, voire nationale. Nous<br />

pouvons également compter sur un petit réseau d’entraîneurs,<br />

de joueurs et d’arbitres qui nous signalent des jeunes<br />

à suivre. Il faut ensuite aller les voir, discuter avec leurs<br />

parents et parfois même avec leurs agents. En revanche,<br />

nous ne discutons jamais avec les agents de joueurs<br />

mineurs. » <strong>Le</strong> club est-il protégé pour autant une fois le<br />

recrutement bouclé ? « Nous signons un contrat de trois ans<br />

avec le jeune. La première année, il est aspirant et peut partir<br />

quand il le souhaite. <strong>Le</strong>s 2 e et 3 e années, il devient stagiaire<br />

et doit rester au club durant toute sa formation. »<br />

Responsable d’un centre de formation qui gagne en notoriété,<br />

Jean-Manuel Sousa fait une reconversion à la hauteur<br />

de sa carrière de joueur. « Quand on joue, on pense à soi,<br />

quand on entraîne, on pense aux autres, se plaît-il à souligner.<br />

J’ai envie de redonner tout ce qu’on m’a donné et transmettre<br />

ma passion du basket. » Voilà qui est bien dit et<br />

surtout bien fait !<br />

Texte : Laurence Soulard<br />

Photos : Philippe Bréard<br />

29<br />

mai 07

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