Sommaire - Le Havre

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Dossier
Les parcs et jardins du Havre
Square Saint-Roch :
quelle histoire !
Avant de devenir le plus romantique des jardins
du Havre, le square Saint-Roch en a vu de
toutes les couleurs. C'est d'abord une léproserie
qui se tient en ces lieux au XVI e siècle, puis un
cimetière au XVIII e siècle. Une chapelle, sur l'emplacement
actuel du gazon, sert de dépôt de poudre à
la veille de la Révolution. Un jardin ouvre enfin ses
portes en 1868, qui disparaîtra sous 208 bombes
en 1944.
Déblayé et reconstruit par les jardiniers de la Ville au
lendemain de la guerre, c’est seulement en 1968
qu’il prendra la forme du jardin paysager, havre de
paix que l’on connaît aujourd’hui.
Romantique rime avec écologique
Ils sont nombreux les habitués du square, à savourer
les charmes de Saint-Roch, de son kiosque à
musique, de son pont à l’allure japonaise et de son
bassin d’ornement (alimenté, le sait-on, par une
source naturelle descendant de la falaise). Simple lieu
de passage, moment de flâneries sur un banc, terrain
de jeux pour les enfants, tout le monde y trouve son
compte. « Et c’est ce qui me réjouit », confie François
Alonso, 38 ans, responsable du secteur.
« La roseraie et ses 18 variétés (*) font ma fierté,
poursuit le spécialiste aux mains vertes qui n’hésite
pas à vanter par ailleurs les mérites de la PBI. Nous
pratiquons sur nos rosiers la Protection Biologique
Intégrée ; contre les pucerons, nous n’utilisons
aucune substance chimique mais des larves de
coccinelles, très gourmandes. Au pied des arbres, pas
de produit dangereux non plus, mais un traitement à
base de fougères et d’orties. »
D’été en hiver, du printemps à l’automne, à l’ombre
d’un saule pleureur, d’un cèdre de Judée ou d’un
tulipier de Virginie, deux jardiniers de la ville cultivent
quotidiennement ce jardin, emprunt de romantisme.
(*) Parmi elles, la rose « Ville du Havre » est née d’un
métissage entre roses européennes et chinoises.
Gare au chimique,
chasse au plastique !
Pour les agents verts de la Ville du Havre, le développement durable se
conjugue au quotidien. Ainsi, depuis une dizaine d’années, des jardins de
Sanvic aux confins de Caucriauville, on parle « d’entretien différencié ». Ici,
on applique à chaque espace un traitement spécifique adapté au résultat
recherché.
« L'objectif, explique Fabrice Monchatre, l’un des responsables des Espaces
verts sur le secteur Mont-Gaillard, est de développer la biodiversité et de
mettre en valeur le paysage dans ses formes les plus diverses. Par
exemple, la trouée verte de Mont-Gaillard n’a pas à être tondue comme des
jardins de l’Hôtel de Ville. A chaque parc son usage et son traitement. »
Résultats : les paysages se diversifient et la faune s’y retrouve. Des
cigognes sont même revenues !
Autres signes extérieurs de développement durable, la disparition des
désherbants chimiques, remplacés par le désherbage thermique. Et le
recours aux paillages naturels (recyclage des feuilles mortes et déchets de
taille broyés) ou couvre-sols biodégradables lors de plantations : les toiles
en fibre de lin, qui, en deux années, sont « digérées » par le sol, remplacent
les bâches plastiques vertes, moins esthétiques et stérilisantes pour le sol.
Chiffres verts
Avenue verte : pédalez, respirez
Traverser Le Havre d’est en ouest sur une voie dédiée aux modes doux
(vélo, skate, rollers) sera bientôt possible. Grâce à de grands espaces verts
et boisés et aux aménagements en cours de réalisation, Le Havre offrira en
2008 une alternative verte aux déplacements entre Dollemard et la Brèque.
Véritable promenade, accessible aux amateurs de calme, de nature et
d’oxygène, l’avenue verte du Havre prend forme. Sur plus de 11 km, on
passera ainsi sans interruption de la véloroute du littoral (en provenance
d’Etretat) jusqu’à la véloroute Val de Seine (au départ de la Brèque) sans
lever le pied de la pédale.
L’avenue verte complètera le réseau cyclable municipal et permettra de
faire le tour du Havre en vélo en une seule boucle. Cet espace de circulation
protégé sera un appel d’air pour les cyclistes havrais et les cyclotouristes.
700 hectares d’espaces verts - 65 parcs, jardins et squares
200 hectares de forêts proches du centre-ville
66 hectares aménagés en aires de jeux
3,5 hectares de serres et de terrains de culture
12 600 arbres sur avenues
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