La Revue Germanique de Dollfus et Nefftzler, 1858-1858
La Revue Germanique de Dollfus et Nefftzler, 1858-1858
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• Nous pouvons sans nul inconvénient ne pas donner dans la <strong>Revue</strong> germanique<br />
toutes nos idées <strong>et</strong> vi<strong>de</strong>r tout notre Sac, car nous ne l'avons pas fondée<br />
comme la tribune d'un système; nous ne voulons convertir personne à nos<br />
idées qui ne sont môme pas réellement en jeu. Nous nous sommes proposé<br />
d'initier le public à <strong>de</strong>s doctrines qui ne sont pas nécessairement les nôtres<br />
<strong>et</strong> -vis-à-vis <strong>de</strong>squelles nous pouvons nous maintenir dans la plus parfaite<br />
objectivité. Nous sommes <strong>de</strong>srapporteurs, (les interprètes, bien plus que<br />
<strong>de</strong>s docteurs, <strong>et</strong> nous avons promis k toutes les doctrines <strong>et</strong> à toutes les<br />
recherches sérieuses une égale hospitalité. Notre position est avant tout une<br />
position <strong>de</strong> neutralité.-»<br />
Pourtant, Nefftzer n'était pas loin <strong>de</strong> se contredire à son tour,<br />
quand plus tard il ajoutait (fl octobre <strong>1858</strong>)<br />
t Je crois qu'il y a un écueil à éviter : celui <strong>de</strong> paraitre faire un journal<br />
sur l'Allemagne, en- l'honneur <strong>de</strong> l'Allemagne <strong>et</strong> <strong>de</strong>s grands hommes allemands.<br />
Nous <strong>de</strong>vons avant tout exploiter l'Allemagne au proflt <strong>de</strong> lascience<br />
universelle <strong>et</strong> du progrès général. »<br />
Or, comment déterminer le sens du u progrès général n, si l'on<br />
n'adopte pas une doctrine définie? Et c'était <strong>Dollfus</strong> qui reprenait<br />
l'idée <strong>de</strong> « neutralité n, quand il déclarait (le 3juin 1859)<br />
Il faut que pas un ouvrage <strong>de</strong> quelque importance ne nous échappe en<br />
Allemagne, dans n'importe quel ordre<strong>de</strong> l'esprit.<br />
Mêmes variations en ce qui concerne le caractère savant <strong>de</strong> la<br />
<strong>Revue</strong>. Au début; Lollfus jugeait que les articles u sérieux<br />
n'étaient pas assez nombreux, <strong>et</strong> il mandait à Nefftzer(le 1mars 4858):<br />
<strong>La</strong>issant <strong>de</strong> côté la part que vous faites nécessairement aux nouvelles,<br />
romans, <strong>et</strong>c., il m'a semblé qu'on n'insistait- pas assez sur ce qui recoinman<strong>de</strong><br />
particulièrement l'Allemagne parmi nous :.l'histoire, la philosophie,<br />
l'<strong>et</strong>hnographie, <strong>et</strong>c.<br />
Neffizer en convenait (40 juill<strong>et</strong> 4858)<br />
Il me semble que nous <strong>de</strong>vons être un pou plus savants que la <strong>Revue</strong> -<br />
<strong>de</strong>s Deux Mon<strong>de</strong>s. n -<br />
.4<br />
Mais alôrs, c'est Doilfus qui craint <strong>de</strong> paraître « un peu trop gavant n -<br />
(7 sept. 1859), <strong>et</strong> il insiste<br />
t L'expérience a dû nous prouver qu'il faut faire leur part à -ces lecteurs<br />
- <strong>et</strong> lectrices - un peu mondains, dont nous ne pouvons nous passer<br />
entièrement, mais qui peuvent fort bien se passer <strong>de</strong> nous. J'estime, ahan-