La Revue Germanique de Dollfus et Nefftzler, 1858-1858

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Nefftzern'eut pas de peine k répondre
u Nous pouvons rassurer pleinement la Jlcuue chrétienne le panthéisme
spéculatif et idéaliste qu'elle a sans doute particulièrement en vue a pour
le moment cessé d'être une puissance en Allemagne et ne peut donner lieu
qu'à 'des études rétrospectives. Quant à l'Allemagne chrétienne, nous
n'aurons à en parler ni en bien ni en mal, parce que nous ne sommes pas
un journal religieux; nous sommes un journal purement scientifique et
littéraire. Nous aurons sans doute à faire connaitre les travaux et les résultats
de la critique et de l'exégèse allemande, et c'est là même une de nos
tâches principàles, parce que ces résultats sont encore 'n peu prés inconnus
en France; mais nous considérons la religion comme tout à fait en dehors
de ces débats scientifiques.... Distinguons avec sojn les débats scientifiques
des controverses religieuses la religion s'en trouvera bien, et la science
aussi
Pressensé consentit à reconnaître que la Revue germanique avait
e cherché b le rassurer ,,'. Mais il n'en alla pas de même avec les
universitaires. Le Journal général de l'Instruction publique était alors
l'organe officiel do la philosophie oCUielle Les professeurs qui y
écrivaient - avec talent d'ailleurs, et même avec quelque érudition
- enseignaient à leurs collègues ce qu'il fallait croire ou réprouver
conformément aux instructions du Ministère. En général, les
articles étaient signés; mais quand ils étaient anonymes, ils prenaient
une autorité mystérieuse on croyait entendre la voix puissante de
l'Administration. La Revue gernzai.que eut les honneurs d'un article
anonyme 3 . Et quel article!
L'auteur commençait par flétrir, en termes énergiques, « cette
littérature équivoque, indocile aux règles trad[tionnclles. du goôt
national, et qui, sous prétexte d'indépendance, reste servilement
soumise it l'influence de l'art anglais ou allemand n.
Il faut bien le reconnaître, continuait-il, depuis trente ans, l'action de la
littérature étrangère sur tes lettres françaises a été excessive... Cependant
si l'imitation ainsi comprise nous a toujours paru présenter quelques
inconvénients graves, toujours aussi nous avons appelé de nos voeux le rapprochement
de l'érudition fran çaise et de l'érudition étrangère... L'érudition
allemande, si profonde et si variée, méritait sous ce rapport l'attention de
1. Revue germanique, t. I, n' de mars 1853. p. 555. Chronique parisienne, signée
A. N[e(Ttzer]. - -
2. Revue chrétienne, 1858, p. 254. Revue (lu mois, datée (lu 14 avril, signée
E. de P.
- 3. Journal général de l'Instruction publique, Charles Louandre, rédacteur en
chef; bureaux 45, rue Grenelle-Saint-HOnoré, t. XXVlt, n° 21, du samedi
3 avril 1858, p. 209 . 211 (article paru en tête de la' partie non officielle .). -