La Revue Germanique de Dollfus et Nefftzler, 1858-1858

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chaque mois, dressait la liste choisie des publications récentes en
tous pays'.
En novembre 1857, quand les démarches furent terminées, et que
Dolifus put retourner à. Mulhouse, où il devait passer l'hiver, la
Revue avait déjà groué un nombre suffisant de collaborateurs,
dont la valeur et le talent, même au recul d'un demi-siècle, nous
apparaissent aujourd'hui aussi brillants que solides. Nefftzer quitta
la Presse. Le journal en fut si ému qu'il donna un coup de barre à
gauche : il se fit suspendre le mois suivant à la suite d'un article
très vif de Peyrat. Sa clientèle pouvait donc être rassurée: il restait
libéral et d'opposition, malgré le départ de son rédacteur en chef.
Au point de vue matériel, les dispositions furent aisément prises,
grâce à la générosité de Dollfus
Il est donchien entendu, écrivit-il de Mulhouse à Nefl'tzer, te 14 novembre
5857, que nous nous occuperons conjointement, en y mettant les soins et le
temps nécessaires, de la gestion de la Revue germanique en "oie de tondation.
Les fonds nécessaires à la publication seront versés par moi jusqu'à
l'époque où le recueil, réalisant des bénéfices, pourra se passer de versements
ultérieurs. Le remboursement de la somme que j'aurai ainsi versée
se fera, intérêts et capital, sur les bénéfices... Les bénéfices seront partagés
également, ainsi que la gestion : c'est justice. Ces conventions sont des
plus simples; entre hommes d'honneur, il n'en faut point d'autres.
Nefftzer accusa réception par retour du courrier : il n'en fallut pas
plus. La Revue devait paraître k la fin de chaque mois, par fascicules
de 12 feuilles ou 192 pages d'impression en moyenne, et former ainsi
4 volumes par an de 576 pages chacun. Le prix de l'abonnement
annuel fut de 40 francs. Les collaborateurs recevaient 100 francs et
exceptionnellement 150 francs par feuille, les analyses et comptes
rendus étaient rétribués à raison de 100 francs, les traductions à
50 francs la feuille. La proportion devait être à peu près égale entre
les articles originaux et les traductions ou analyses. Si enfin on
tient compte des frais de papier, d'impression et d'édition, on
pourra conclure qu'il fallait au-moins 40 ou 500 abonnés pour
couvrir les frais.
4. A l'imitation de I'Allge,,,eine Bibliographie, Monatiiches Verzeichnis... (hrsg.
y . F.-A. Brocichaus, in Leipzig), dont la 50' année parait en 1005.