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Rapport du jury 2006 - Département d'études anglophones

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pour l’Ouest, les Américains bénéficiaient de la proximité (toute relative) de leur territoire, mais surtout<br />

d’une volonté expansionniste nationaliste qui ne trouve pas d’équivalent en Grande-Bretagne, par<br />

exemple, dans ces années.<br />

3/ Mais Ronda ne s’en tient pas là ; il pousse immédiatement la réflexion vers un troisième terme : il<br />

ne s’agit pas d’envisager les rivalités impériales dans l’Ouest simplement <strong>du</strong> point de vue des<br />

puissances occidentales (les Anglais, leurs colons canadiens, les Espagnols, ou les « Russes » sur<br />

lesquels on n’attendait vraiment que des références de base, même dans les bonnes copies), mais<br />

aussi d’incorporer à cette lutte pour la domination de l’Ouest la dimension amérindienne, les<br />

autochtones étant ici considérés comme des acteurs à part entière de ce grand moment de rivalité, au<br />

même titre que les Américains, oubliés dans la liste, mais bien présents dans cette citation par le biais<br />

des capitaines, envoyés <strong>du</strong> président des Etats-Unis, Thomas Jefferson. Peut-on mettre les<br />

autochtones sur le même plan que les nations occidentales ? Pourquoi les mettre sur le même plan ?<br />

Les Indiens sont effectivement considérés ici non <strong>du</strong> point de vue humain, ou anthropologique, mais<br />

plutôt comme des puissances politiques.<br />

Une fois la citation analysée et des pistes de problématique esquissées, quel plan pouvait-on<br />

adopter ? On pouvait retenir celui-ci :<br />

1/ On peut ne pas adhérer totalement à une présentation de l’expédition comme partie intégrante d’un<br />

grand mouvement scientifique d’exploration occidental dans l’Ouest américain : il convient de nuancer<br />

le point de vue de Ronda.<br />

2/ Mais on doit admettre la validité de sa proposition en ce qui concerne les rivalités internationales<br />

dans l’Ouest, même si quelques précisions sont utiles. 3/ On doit cependant s’étonner que les<br />

autochtones soient mis sur le même plan que les nations occidentales à la fin de la citation : position<br />

qui méritait discussion, ce qui a très rarement le cas.<br />

(La démonstration doit être faite en équilibrant rappels de connaissances et illustrations judicieuses<br />

extraites des Journals.)<br />

Proposition de développement<br />

1 Lewis et Clark, avant-garde d’une frontière intellectuelle occidentale dans l’Ouest : rappels,<br />

et limites de cette interprétation<br />

Le contexte historique--les Lumières--et la curiosité scientifique des élites occidentales doivent être<br />

évoqués ici, par le biais d’un rappel concernant les représentants américains de ce mouvement<br />

intellectuel (B. Franklin et T. Jefferson), de même qu’on doit donner un aperçu des grands voyages<br />

d’exploration après 1760 (Cook, La Pérouse), expéditions caractérisées par le recueil et l’analyse de<br />

données scientifiques par de véritables professionnels embarqués à bord des navires (botanistes,<br />

médecins). Pour Ronda, le voyage de Lewis et Clark est à comprendre dans ce contexte. Mais les<br />

années 1760-1815 sont-elles bien celles d’une avancée très rapide des connaissances sur l’Ouest ?<br />

- Rappel des grands acquis de l’exploration de l’Ouest avant 1803<br />

a) Faible avancée des connaissances géographiques sur l’intérieur de l’Ouest avant 1803 :<br />

l’Ouest au-delà <strong>du</strong> Mississippi (« trans-Mississippi ») reste un domaine inconnu, et entretient le dernier<br />

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