Mise en page 1 - Belga Press

nef tentent de conquérir le ciel bruxellois:
il y a de cela moins d'un an - exactement
le 18 juillet 1785 - dans la cour de l'ancien
couvent des Madelonnettes (rue des
Fripiers), il a tenté une première expérience
qui s'est soldée par un échec des
plus retentissants. Le ballon, malgré plusieurs
tentatives, refusa désespérément
de quitter le sol. Aussi, dans la foule qui
se presse aujourd'hui autour du jardin -
bien trop exigu pour contenir tout ce
monde - les paris sont ouverts: Partira ?
Partira pas ?
Les sceptiques sont légion : comment un
tel engin pourrait-il s'élever vers les nues ?
Tout à coup, un épais silence s'installe :
Blanchard vient de grimper
dans la nacelle. Chacun retient
sa respiration... Le ballon
se dandine, oscille au
gré du vent. Et le voici qui
s'élève, salué par des acclamations
sans fin, des applaudissements,
des cris de
joie.
Mais voilà que, tout à coup,
quelque chose se détache de
la nacelle. Un grand cri
d'horreur s'élève : est-ce
Blanchard qui tombe ?
Non : le malin aéronaute qui
a le sens du spectacle vient
de lancer par dessus bord un
agneau, fort heureusement
nanti d'un “parachute” de
son invention. La populace
ovationne l'animal qui descend
mollement vers le sol
en se balançant.
Blanchard poursuit son ascension qui se
termine sur la route de Watermael, à un endroit
que l'on nommera “Le Ballon”. De là,
l'aérostat fut ramené dans la ville à l'aide de
cordes que tenaient quatre hommes. Il fit le
tour du Parc de Bruxelles et fut ramené
dans le jardin des Annonciades.
Ainsi se déroula -
sans bavure cette
fois ! le premier viol
du ciel bruxellois.
Quelques jours plus
tard , l'aéronaute entreprend
une nouvelle
équipée, survole Etterbeek
et une partie
de la forêt de Soignes
pour revenir se poser
sans autre forme de
procès dans le jardin
des Annonciades d'où
il a pris son envol.n
21 juillet 1925
Triple plongeon au bassin
Vergote
Al'occasion des fêtes communales et des fêtes
nationales qui se confondent, Bruxelles-port
de mer prête maintenant son cadre à des
galas nautiques. Cette année une grande fête de natation
y a réuni nombre de champions bruxellois qui
offrirent au public pressé sur les bords du canal une
éblouissante démonstration de leur savoir-faire.
Notre photo représente, pris sur le vif, un triple plongeon
effectué avec maestria par deux hommes et une
femme dans les eaux du bassin Vergote.n
18 juillet 1886
Des dents d’acier
Dimanche, au Parc Léopold, plus de dix mille spectateurs
se pressaient pour assister à un spectacle pour
le moins hors du commun : Léona Dare, jeune anglaise
de vingt-neuf ans, allait s’élever dans les airs, accrochée
à un ballon sous lequel était fixé son trapèze. Accrochée
est le terme qui convient, puisqu’elle devait s’y suspendre
par... la mâchoire ! Les autorités avaient - sagement - exigé
que la gymnasiarque fut munie d’une ceinture de sécurité. On
affirme cependant que, arrivée à cinq ou six cents mètres dans
l’espace, l’audacieuse aéronaute s’en est débarrassée. Elle a
continué ensuite son ascension jusqu’à une hauteur de 1.700
mètres. Effroyable mais vrai... Entendu cette remarque dans
le public : “Avec les dents dont elle dispose, vaut mieux
qu’elle n’en ait pas une contre quelqu’un !”n
21 juillet 1925
Régates internationales de Bruxelles
ABruxelles-port de mer, hors de la ville, une réjouissance agréable attendait les
fervents de sports nautiques: les régates internationales de Bruxelles sur le plan
d'eau du canal de Willebroeck. Cinq de nos clubs nautiques s'étaient mis en ligne
pour cette compétition. Après une jolie lutte qui réunit des concurrents français et belges
dans la course à huit rameurs de pointe seniors, la victoire fut emportée haut la main par
l'Union Nautique de Bruxelles.n
Temps de vivre 43
N° 15 - Septembre 2012