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L'Envers vaut l'endr..

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une bouteille de cognac dans notre direction. J’en pris une bonne rasade, puis la passai à Suzie qui la<br />

vida. Alex grimaça.<br />

— Pourquoi est-ce que je me fais chier à vous servir de la qualité ? Vous ne savez pas l’apprécier.<br />

Bon, qu’est-ce que c’est que cette histoire d’anges qui débarquent ?<br />

— Ils sont juste derrière nous, dis-je. Et ils ne sont pas contents !<br />

— Dis-nous que cet endroit est protégé, continua Suzie en s’essuyant la bouche d’un revers de la main.<br />

J’ai vraiment besoin d’entendre que ce bouge a de sérieuses défenses.<br />

— C’est protégé, répondit Alex. Mais… peut-être pas à ce point-là.<br />

— Comment ça ? coupai-je. De quoi tu disposes ? Alex lâcha un profond soupir.<br />

— Tu sais que je déteste dévoiler les secrets du métier, mais… en gros, au cours des siècles, différents<br />

magiciens, parmi les plus puissants et les plus vicieux de ce côté de l’enfer, ont apposé des glyphes,<br />

lancé des malédictions sur mesure et posé des pièges génétiquement activés sur tout le bâtiment. Mon<br />

grand-père a conçu une malédiction particulièrement horrible pour ceux qui pissent à côté des chiottes. Et<br />

je ne parle même pas de Merlin, mon ancêtre, toujours enterré quelque part dans la cave. Bref, c’est<br />

amplement suffisant pour éloigner les <strong>vaut</strong>ours, mais on n’a jamais parlé de ces saloperies d’anges ! Je<br />

suppose que personne n’avait songé à une éventualité pareille. Ils ne te connaissaient pas, bien sûr.<br />

— Tu peux me donner aux anges si tu veux, je le comprendrais.<br />

— C’est mon bar, ici ! coupa immédiatement Alex. Personne n’a le droit d’emmerder un de mes<br />

clients, même si c’est toi ! Et personne ne me donne des ordres dans mon établissement, pas même une<br />

bande de commandos célestes. Bon, je ferme toutes les portes et je barricade les fenêtres ?<br />

— Si tu veux, dis-je.<br />

— Ça servira à quelque chose ?<br />

— Pas vraiment.<br />

— C’est tous les jours la fête avec toi, Taylor.<br />

Suzie était dos au comptoir, le fusil en main, et elle jetait des regards méfiant tout autour.<br />

— Taylor, combien de temps avant l’arrivée des anges ?<br />

— Pas longtemps.<br />

— Puis-je au moins vous demander pourquoi vous êtes tous les deux couverts d’une substance qui<br />

ressemble de manière écœurante à du sang frais ? s’enquit Alex. Je me moque bien que vous soyez<br />

blessés, bien entendu, mais c’est une question d’hygiène.<br />

— Je suis tombé sur une vieille amie, répondis-je.<br />

— Je la connais ?<br />

— Belle.<br />

— Oh ! Elle. Et tu l’as… ?<br />

— Elle s’est recyclée dans la banque… d’organes.<br />

— Bien. Cette pimbêche ! J’ai jamais pu l’encadrer. Elle se donnait des airs et méprisait mes<br />

sandwichs. Elle commandait toujours le meilleur champagne sans jamais régler sa note.

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