Les cartes mères

processeur le plus gros de sa gamme.
Les premières victimes sont les plus fous
d’entre nous, les overclockers. Les
condensateurs « made in Japan » sont
réputés, mais coûtent jusqu'à 3 fois le
prix du « même » condensateur chinois,
on comprend mieux pourquoi nos
artistes de temps en temps se laissent
aller. Il y a quelques années, Abit avait fait
fort dans sa politique de communication,
se ventant d’avoir utilisé des composants
japonais alors que ce sont leurs cartes,
dont les condos chinois explosaient, qui
avaient mis sur le devant de la scène
l’importance de ce petit composant.
Pour générer la fréquence du CPU, il
existe un composant idoine. Souvent
de la marque ICS ou encore Realtek, il
génère donc la fréquence du bus processeur.
Plus cette puce sera complexe,
plus le réglage sera fin dans le
BIOS. Il permettra aussi d’avoir une
amplitude de fréquence de 100, 200,
300 ou encore 500 MHz pour les cartes
les plus haut de gamme avec un pas
plus ou moins fin (de 1 en 1 ou limité à
250 MHz par exemple).
Pour en revenir au chipset, le northbridge
et le southbridge définissent le
nombre d’entrées et sorties possibles.
N’oublions pas que tout a été sérieusement
étudié et que le diagramme du
chipset a déjà beaucoup limité les
choix. On installe donc le ou les ports
PCI-Express pour cartes graphiques, les
ports PCI-Express classiques et enfin
Le howto OEM (Original Equipment Manufacturer)
Comme nous l’avons évoqué, le cahier des
charges d’une carte mère peut avoir deux
origines. Soit il s’agit d’une demande interne, la
marque souhaitant produire un produit en son
nom propre, soit c’est une demande qui arrive
de l’extérieur, auquel cas nous parlons d’OEM,
une situation où le fabricant de cartes mères va
se plier à la demande d’un client intégrateur (HP,
DELL, NEC…). Ces derniers utilisent rarement
les derniers composants à la mode, mais sont
un peu plus conservateurs. Il ne faut pas perdre
de vue que, si retour en SAV il y a, ce n’est pas
simplement une carte mère à transporter et à
gérer ce coup-là, mais un ensemble complet.
Lorsqu’un OEM désire une carte mère, il va
donner un cahier des charges à différents
constructeurs, lesquels devront concevoir des
prototypes en un laps de temps limité. Les
prototypes seront testés par l’OEM pour
finalement retenir un design. Ensuite, le donneur
d’ordre envoie les spécifications précises du
« golden sample » à chacun, afin de les mettre en
concurrence au niveau du prix. Les fabricants
de cartes mères soumettent donc leurs prix et
chacun va finalement recevoir un numéro. Celui-
les PCI. Puis, on ajoute les puces audio,
Gigabit Lan, le SATA additionnel, etc.
Chaque puce complémentaire a une
valeur quantifiable, c'est-à-dire un prix.
D’autre part, elle implique plus ou
moins de support pour le fabricant.
Dans le haut de gamme, le chip est
souvent nouveau et nécessite donc un
ci leur indique la place respective qu’ils ont au
niveau des prix. Etre le premier ne veut pas dire
automatiquement dire : « bravo, vous avez gagné
ce marché ». Le plus souvent, une seconde
« loterie » a lieu, afin de laisser une seconde
chance à tout le monde. Les prix sont alors
ajustés, lissés et le moins cher et/ou offrant le
plus de garanties gagne le droit de fabriquer la
carte et d’engranger les bénéfices qui vont avec.
Tout ça se fait sur un site Internet, une market
place virtuelle. Le constructeur de PC, l’OEM,
peut décider d’envoyer 100 % de sa commande
à un fabricant de cartes mères, mais par souci
d’approvisionnement, il préférera en général en
prendre au moins deux… au cas où l’un des
deux ne puisse plus subvenir à la demande.
peu d’explications techniques de la part
de son fabricant afin de l’exploiter au
mieux. Il faut donc former, en interne,
les techniciens à l’usage des nouveaux
composants, ce qui a également un
coût. Enfin, ne perdons pas de vue l’aspect
marketing de la chose. Si les
concurrents possèdent le même com-
PC Update mars / avril 06