Les cartes mères

Asrock : Une histoire inédite
Pour fabriquer/transporter/vendre des
cartes mères à 40 ¤, la marge de
chacun des acteurs de la chaîne est
réduite au maximum. Les
constructeurs ont généralement des
gammes à bas prix, comme les Asus
–X, les MSI classe V ou les séries Z
de Gigabyte. Asus a été encore plus
loin en créant une nouvelle marque,
Asrock, avec comme but non avoué
de conquérir les parts de marché de
son concurrent de toujours ECS (ECS
était encore, il n’y a pas si longtemps,
le premier vendeur de cartes mères
marge et des services associés (le
nombre d’années de garantie se paye à
l’achat). La marge est souvent plus
importante à la sortie du produit. Des
estimations de vente prévisionnelles
sont demandées par la maison mère
par pays et par mois. Si la demande
dépasse l’offre, une situation tout de
même souhaitable, le constructeur met
alors en place un système d’allocation
(tant de cartes par pays et par semaine).
Heureusement, la pénurie ne dure
jamais très longtemps, sauf si un des
partenaires fait défaut. Cependant, ce
cas de figure est prévu dès la conception.
Lorsque la carte est validée, une
carte jumelle est réalisée avec un ou
au monde et est encore presque ex
aequo avec Asus aujourd’hui !). Non
seulement les cartes mères ECS ne
sont pas très chères, mais la marque
ayant acquis PC Chips il y a quelque
temps, Asus ne parvenait pas à
s’aligner. Asrock est une marque qui
obtient un zéro pointé en marketing
et qui dispose de coûts de
développement très faibles (équipe
réduite). Le seul argument d’une
Asrock… son prix ! Carte
parfaitement stable mais avec des
composants qui ont pris le temps
d’être fiabilisés, rentabilisés et à qui
il ne faudra pas demander autre
chose que les spécifications d’origine.
Gigabyte et MSI, deux autres géants
(loin derrière Asus et ECS tout de
même) ont suivi avec les marques
AXPER & MicroBill. Seulement, ces
cartes sont réservées au marché
chinois pour le moment. Seul, Asrock
a pénétré le marché européen pour
le moment, qui représente tout de
même 30 % de son chiffre d’affaires.
plusieurs autres partenaires. Elle doit
passer tous les tests de la même
manière et ce avec des composants
différents. Seule une pénurie de chipsets
peut véritablement stopper les
chaînes de fabrication.
Le produit se vend donc en masse et
dès lors qu’une première baisse de
volume apparaît, le levier prix est
actionné. Une diminution de quelques
euros remet la machine à vendre en
route. La durée de vie d’une carte mère
dépend de beaucoup de paramètres.
Par exemple, si un nouveau processeur
arrive rapidement dans les fichiers « roadmap
» (fichier d’information interne où
sont expliqués les changements majeurs
dans le trimestre ou l’année à venir) ou si
la carte est lancée alors que le CPU qu’elle
concerne est en fin de vie, elle connaîtra
probablement un succès de courte durée.
C’est toutefois discutable au sujet des
cartes d’entrée de gamme. En effet, l’arrêt
marketing d’un processeur ne signifie pas
automatiquement son arrêt commercial.
Entre la date annoncée d’arrêt de fabrication
et la fin des stocks il peut se passer
plusieurs mois, durant lesquels les cartes
d’entrée de gamme se vendent (les personnes
qui achètent des PC premier prix
sont rarement à l’affût des toutes dernières
technologies). Aujourd’hui encore,
nous trouvons quelques processeurs Intel
s478 alors que nous en sommes déjà à la
deuxième génération de s775.
Le packaging et son contenu influent sur la vente,
c’est certain.
“Un chipset 975X coûte plus
cher qu’une carte mère
Asrock complète ! ”
PC Update mars / avril 06