Les cartes mères

“Les cartes envoyées en presse subissent
une légère augmentation de tarif”
les vend, moins de bidouilles possibles,
cela signifie moins de risques de retour
en SAV. Il peut toutefois arriver que certaines
commandes soient masquées
mais accessibles grâce à un menu ou à
combinaison de touches, n'hésitez pas
à lire le manuel qui vous a été livré.
Pour les fondus de hardware que nous
sommes, les BIOS que nous chérissons
sont ceux où tous les réglages sont
automatiques au premier boot mais sur
lesquels nous pouvons passer des
heures voire des jours pour trouver LE
réglage ultime.
Derrière ce mini-OS vieux de 20 ans
environ se cachent des bouts de codes
secrètement cachés par les constructeurs.
Il est presque impossible de
mettre la main sur un code source de
BIOS. C'est néanmoins compréhensible,
car chacun des fabricants y va de
son coup de patte pour qu’au jour du
lancement, sa carte soit la meilleure.
Les BIOS se sont d'ailleurs bien étoffés.
Entre l’overclocking dynamique, le
contrôle intelligent des ventilateurs, le
réglage avancé de la mémoire ou les
possibilités d'ajustage des tensions,
nous sommes bien loin des fonctionnalités
de base, comme le réglage de
l'ordre des périphériques de démarrage.
Avant d’en arriver là, le BIOS a subi
de nombreux traitements, chaque ligne
du code a été retapée cinq fois, il a été
désassemblé, réassemblé et recompilé
un bon nombre de fois.
Vient alors la partie drivers (ou pilotes
en français) qui peut suivre un développement
très long. Prenons là encore
l’exemple du SLI, il faut développer
conjointement le driver graphique et le
driver chipset, car ils devront fonctionner
de pair. Cela ne se fait pas après le
développement de la carte mais bien
pendant…
FAUT BIEN VENDRE !
L’étape de commercialisation arrive. Elle
arrive si vite que le nom définitif de la
carte n’a pas encore été trouvé, celle-ci
devant se contenter jusqu’ici d’un nom
de code. La boîte n’est pas faite non
plus, son contenu reste à finir ou à valider.
C’est ici que l’équipe vente & marketing
intervient. Les réunions passent, les
brainstormings se suivent et l’on finit par
lui donner un nom. L’intitulé est collé sur
la boîte, avec un beau graphisme 3D
pour égayer les choses et la voici prête à
la vente. Avant de s’occuper des clients
finaux (c'est-à-dire vous et nous), le service
marketing crée les fichiers qui vont
servir à vendre le produit aux grossistes,
mais surtout à donner des arguments de
vente, des atouts, aux commerciaux maison.
Au même moment, un premier jet
sort de la chaîne de fabrication, quelques
centaines de pièces tout au plus.
Les premières cartes sont généralement
attribuées au besoin du service marketing.
Si la carte répond au standard «
presse », c'est-à-dire que le constructeur
a envie de faire parler de sa carte,
alors celle-ci va être distribuée dans les
bureaux marketing du constructeur du
monde entier. Si celui-ci n’est pas présent,
elle sera probablement attribuée à
un grossiste en charge des relations
marketing. Bien sûr, tout cela n’est pas
gratuit. Même si les fabricants profitent
de la publicité gratuite que leur offre la
presse en parlant de leurs produits et en
faisant vivre la marque, ils ne peuvent se
permettre de le faire de manière caritative.
Les modèles envoyés en presse,
souvent des cartes haut de gamme,
subissent une légère augmentation de
tarif pour pallier les coûts du marketing.
Le fabricant de cartes mères peut aussi
être contraint de faire la promotion d’un
produit « malgré lui » ; c’est par exemple
le cas lorsqu’un constructeur de chipsets
souhaite que l’on parle de ses produits.
Réunis autour d’un café, le fournisseur
de chipsets et le constructeur
de cartes mères se mettent d’accord
pour une quantité de chipsets alloués «
gratuitement » pour la presse. Quelle
que soit l’origine du financement des
produits réservés aux journalistes, le but
est bien entendu de récolter des prix ou
des citations de type : « excellent rapport
qualité/prix », des arguments de
vente précieux.
LE POUVOIR DES
JOURNALISTES
Roulement de tambour et première
suée, la nouvelle carte arrive enfin dans
les mains des journalistes. Des personnes
sont chargées de prendre la
PC Update mars / avril 06