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n 26 Jean Manhes, coordinateur Éducation nationale - Eure (27) Je rejoins l’idée d’une vraie coordination départementale qui pose le cadre du dispositif dans la discussion avec l’Inspecteur d’Académie. On prend sinon le risque que, circonscription par circonscription, chaque IEN construise son projet local au regard des données de sa circonscription. Une suggestion provocante : peut-être ne faudrait-il confier la coordination départementale Éducation nationale qu’à des Inspecteurs. Philippe Mittet, administrateur des Enfants de cinéma J’ai traversé trois départements et je crois que l’une des difficultés est la place du coordinateur Éducation nationale vis-à-vis de la hiérarchie, des personnes de l’Inspection Académique ou des personnes qui pilotent le dossier culture. La question importante à se poser est la suivante : comment, quand on est coordinateur Éducation nationale, être suffisamment proche de cette hiérarchie ? Rappelons que l’existence des Conseillers pédagogiques dans le domaine des arts fait la caractéristique du dossier culture. Mais le choix de confier École et cinéma est établi en fonction de la spécificité du terrain : entre départements de tailles différentes, la Seine- Saint-Denis, l’Essonne ou l’Yonne par exemple, la façon d’organiser et coordonner le dispositif l’est forcément aussi… C’est vrai qu’être directeur d’école rend difficile le contact avec l’IEN alors que le Conseiller pédagogique est déjà adjoint à un IEN. Eugène Andréanszky, Délégué général des Enfants de cinéma Un des problèmes de plus en plus important pour assurer le suivi du projet est aussi le changement incessant des coordinateurs Éducation nationale, sans parfois d’explication défendable. Et au vu la complexité de l’organisation locale et nationale à prendre en compte, ce n’est pas chose facile pour eux. Philippe Mittet, administrateur des Enfants de cinéma Le changement incessant des coordinateurs Éducation nationale est également lié à ce problème : il faut se demander quel est le bon degré de proximité entre le coordinateur et l’Inspecteur d’Académie, quelles sont les conditions à créer pour que le dispositif fonctionne, même si le coordinateur n’est pas conseiller pédagogique ou Inspecteur de l’Éducation nationale. Fanny Lauricisque, coordinatrice Éducation nationale - Creuse (23) On parle du turn-over des coordinateurs, or dans notre petit département de trois circonscriptions, il est plus question du turn-over des IEN. En quatre ans de coordination d’École et cinéma, j’ai vu trois Inspecteurs de l’éducation nationale différents. Le lien est donc difficile à créer avec ces IEN, nommés parfois après la rentrée. Sur trois, deux sont des Conseillers pédagogiques "faisant fonction" d’Inspecteurs. J’ai la grande chance d’avoir un poste de professeur des écoles itinérant, donc je vais sur le terrain voir tous les collègues. Les Inspecteurs ont en charge le dossier culturel mais ils se déchargent ainsi sur l’équipe déjà constituée et cela fonctionne. Michèle Courtin, coordinatrice Éducation nationale - Haute-Garonne (31) Dans un gros département comme le nôtre, concrètement le dispositif fonctionne bien mais il est souvent question d’organisation. Nous avons constitué un "groupe culture" départemental avec l’aval de l’Inspecteur d’Académie. Coordonnatrice de l’action culturelle du second degré, je travaille en lien étroit avec la collègue IEN 1 er degré qui est chargée du dossier culture. Nous avons 21 IEN et la conseillère pédagogique gère École et cinéma sur le terrain. Le groupe culture se réunit trois fois par an, avec d’autres référents des différents bassins 1 er et 2 nd degré. Les objectifs essentiels sont la cohérence des actions culturelles sur le plan territorial et leur inscription dans les apprentissages en lien avec le socle commun de connaissances et de compétences. Points d'actualité sur École et cinéma
Philippe Mittet, administrateur des Enfants de cinéma Parlant de cohérence : il faut se réunir collectivement au moins une fois par an pour expliquer comment le dispositif fonctionne. Michèle Courtin, coordinatrice Éducation nationale - Haute-Garonne (31) C’est par exemple ainsi que la conseillère pédagogique a pu inscrire École et cinéma dans les temps d’animations pédagogiques ; cela nécessitant un cadrage, une organisation avec l’aval de l’Inspecteur d’Académie. Françoise Lagarde, Direction générale de l’Enseignement scolaire - ministère de l’Éducation nationale Quelle que soit l’organisation départementale, souvent diverse, il faut un mandatement par l’Inspecteur d’Académie pour avoir la reconnaissance de ce que le coordinateur va faire par la suite. Jean-Pierre Daniel, Président des Enfants de cinéma Dans le cahier des charges, il est stipulé que le projet, du côté Éducation nationale, repose sur l’engagement de l’Inspecteur d’Académie qui choisit un coordinateur qui établit un lien avec le coordinateur Cinéma désigné par la DRAC. Philippe Mittet, administrateur des Enfants de cinéma L’Inspecteur d’Académie doit signer le cahier des charges pour le transmettre aux Inspecteurs de l’Éducation nationale chaque année. Jean-Pierre Daniel, Président des Enfants de cinéma Il est aussi stipulé que le projet particulier École et cinéma nécessite une coordination croisée Éducation nationale et Cinéma. Les disfonctionnements sont des problèmes d’organisation, non pas uniquement au sein de l’Éducation nationale : la construction d’un binôme est essentielle. Eugène Andréanszky, Délégué général des Enfants de cinéma Malgré la diversité des situations et des difficultés, on arrive toujours à franchir ces obstacles. Un cahier des charges est présent pour nous aider, mais également un projet départemental, pour donner davantage de cohérence à l’intérieur d’une inspection académique, et dépasser les difficultés à mettre en place des formations. Les enfants de cinéma - Actes de la Rencontre Nationale École et cinéma - Octobre 2009 27 n
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