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• Véronique Girard et Elisa Filiot du Morbihan ont relaté la mise en place du projet
départemental et ses retombées positives sur École et cinéma. Dans un département
difficile à "conquérir", le maillage patient et minutieux d'un réseau, la mise en œuvre
des coordinations et le partenariat, au service d’un projet départemental pour toucher un
public scolaire qui a peu d'accès au cinéma a pu se concrétiser grâce à la mise en place
de règles communes qui ont petit à petit donné confiance aux différents partenaires.
• Anne-Claire Gascoin et Yves Legay de la Gironde ont évoqué l'implication des salles
associées. Ils ont raconté que l'arrivée du nouveau cahier des charges d'École et cinéma,
qui insiste sur le travail des salles associées, a coïncidé avec des plaintes d'enseignants
à propos de disfonctionnements dans les salles. Ce nouvel outil a permis d’organiser un
meilleur partenariat avec les salles… S’appuyant sur la coordination, ils ont fait en sorte
que cette demande soit un levier pour aider les salles à mieux s’équiper par exemple,
mais qu’en retour, elles s’impliquent auprès des classes. L’objectif est de les rendre
responsable pour qu’elles se sentent de véritables partenaires et non des prestataires de
service.
• Sylviane Fessier et Frédéric Schildknecht
de la Somme ont relaté une expérience
de mobilisation des partenaires École
et cinéma autour d’un évènement. Le
personnage de Charlot vagabond dans
le Cirque de Chaplin, programmé dès
le mois de septembre dans le dispositif
École et cinéma de la Somme a suscité
un fort engouement tant au niveau des
élèves que des enseignants concernés. La
présence d’un cirque à Amiens même, la
coïncidence de dates contemporaines entre
la naissance de Chaplin (16 avril 1889) et la
construction du Cirque d’Amiens inauguré
par Jules Verne (23 juin 1889) ont engagé
un travail sur l’année scolaire.
La carte-postale de l'événement
Synthèse de l'atelier présentée par Michel Billout, administrateur des Enfants de cinéma
Je voudrais d'abord souligner que nous avions la chance d’avoir avec nous Ginette
Dislaire, la principale fondatrice de l’opération, qui nous rappelait que, dès son début en
1994, la force d’École et cinéma était d’avoir défini un cadre qui reposait sur 3 piliers :
un cahier des charges national, une coordination départementale basée sur un binôme
Éducation nationale et Culture, et un accompagnement national grâce aux documents et
à l’association Les enfants de cinéma. Quinze ans plus tard, ce cadre est toujours d’une
extrême actualité - et on constate toujours que la coordination départementale est à la fois
un pilier essentiel et la cheville ouvrière du dispositif, localement. Les 5 expériences, qui
étaient complémentaires, l'ont montré et ont bien correspondu à l’attente des coordinateurs
participants. Je vais, de mon point de vue, résumer les préoccupations qui ont été
présentées - assez rapidement, en 5 minutes, l’atelier ayant travaillé 3 heures (sans pause,
comme quoi les coordinateurs restent des gens formidables, sérieux, impliqués !)
• Les conséquences de l'extension du dispositif
Évidemment, la question de l’extension du dispositif vient au premier plan. Elle pose la
question de la capacité des coordinateurs (qui sont ceux qui au final prennent la décision)
de s’opposer à une forme de course aux chiffres ce qui n’est certainement pas aujourd’hui
notre objectif - pour au contraire proposer une extension maîtrisée. Ce qui se heurte à
plusieurs grandes questions. La plus évoquée est sans conteste celle de la formation des
enseignants, puisque étendre le dispositif, veut dire s’adresser à des nouveaux enseignants,
qui pour beaucoup d’entre eux ont, comme leurs élèves en définitive, une connaissance
du cinéma qui est celle de personnes fréquentant les salles mais sans beaucoup plus de
Les enfants de cinéma - Actes de la Rencontre Nationale École et cinéma - Octobre 2009 37 n