fichier PDF à télécharger - Les enfants de cinéma

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moyens pour aborder le cinéma.
D’où une inquiétude permanente qui ne cesse de se renforcer : comment faire, dès lors que
les décisions du ministère de l’Éducation nationale contribuent à ce qu’il y ait de moins en
moins de formations des enseignants ?
Il a notamment été constaté que la refonte de la formation continue fait rarement place
à des stages d’une ou plusieurs semaines pour de plus en plus se limiter à un certain
nombre de journées d’animations pédagogiques en circonscription ou auprès des salles
partenaires. Une inquiétude est également pointée sur la formation initiale, puisque dans
certains départements, des IUFM prenaient en charge une formation au cinéma dans leur
cursus. Qu’en sera-t-il avec la disparition programmée des IUFM ?
Il en résulte donc un appel assez vibrant des coordinateurs, qu’ils soient Éducation
nationale ou Cinéma, pour que s'engage une véritable réflexion sur ce que l’extension
implique comme formation initiale et continue des enseignants.
• L’intégration des salles associées
C’était d’ailleurs l’objet d’une des expériences relatées. Et l’on s’accorde à dire que de ce
point de vue, le nouveau cahier des charges est vraiment bienvenu pour rappeler aux salles
qui souhaitent participer à ce dispositif quels sont leurs droits - mais aussi leurs devoirs.
- Leurs droits : il a été évoqué qu’encore beaucoup de salles ignoraient qu’elles pouvaient
utiliser les copies pour en faire des séances publiques. Il y a donc encore du travail à
faire sur ce point.
- Leurs devoirs : la nécessité d’accueillir convenablement les élèves dans la salle, si
possible présenter le film, respecter une jauge de spectateurs qui permet de voir le film
dans des conditions tout à fait convenables.
A été effleurée également la question de la concurrence des salles et des dispositifs, en
se disant que ce n’était sans doute pas un souci : il peut coexister en France de nombreux
dispositifs et les salles peuvent continuer à faire un travail d’accompagnement du jeune
public sans que cela puisse porter ombrage à École et cinéma. Au contraire, on ne peut que
les encourager à cela, École et cinéma n’ayant pas pour vocation de devenir le dispositif
unique, et le plus performant partout. Par contre, c’est certainement le seul dispositif
national qui ait ce niveau de qualité. La qualité, une question qu’il faut donc absolument
préserver, quand il est question d’extension.
• La nécessaire complémentarité du binôme
On a fortement rappelé qu’un binôme, un réel binôme, était absolument essentiel pour
assurer la coordination du dispositif dans les meilleurs termes, et permettre d’aboutir aux
exemples qui ont été présentés. Ceux-ci n’auraient pas pu être poussés au niveau où ils l’ont
été sans un partenariat extrêmement soudé entre l’Éducation nationale et la Culture. Tous
ont souligné la nécessité de s’entourer : un binôme n’est pas une fin en soi, mais permet
effectivement de développer, par exemple, des comités de pilotages dans les départements,
qui peuvent prendre des formes extrêmement variées. De ce point de vue, une fois encore,
c’est avant tout l’histoire locale qui permet de voir qui peut y être associé, comment,
quelles sont les tâches que peuvent remplir ces comités. Dans un département un comité
de pilotage a pu avoir un rôle de tutorat, notamment en direction des enseignants entrant
dans le dispositif - des enseignants plus aguerris aidant leurs collègues à surmonter
quelques difficultés, un point effectivement important pour l’avenir du dispositif.
Surtout, en accompagnement du binôme des coordinateurs départementaux, ce comité
de pilotage peut être la base de la construction d’un projet départemental - un autre des
exemples de relation de travail proposé - auquel nous tenons beaucoup. Aujourd’hui, pour
aller plus loin, pour pouvoir convaincre nos hiérarchies respectives, notamment celle
de l’Éducation nationale, il faut effectivement que l’on puisse présenter des éléments
convaincants. Le "projet départemental" est un élément de lisibilité. Cela peut également
aider à trouver d’autres partenaires sur des événements fédérateurs prévus en fin d’année
afin de valoriser l’importance qu’a pu avoir le dispositif dans un département auprès des
élèves, auprès des enseignants et des partenaires.
Un exemple de partenaire ponctuel : la SNCF dans la Somme, qui a joué le rôle de relais
sur la question des transports des classes en TER jusqu’au cirque d’Amiens pour une
journée départementale destinée aux classes inscrites au projet.
Points d'actualité sur École et cinéma