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École et cinéma : Plaisir - Transmission - Formation
Éditorial par Eugène Andréanszky
Ces trois mots-clés empruntés au mémoire de fin d’étude d’un élève de la Femis sur le
cinéma à l’école résument assez parfaitement le projet École et cinéma, et pourraient tout
aussi bien résumer la Rencontre Nationale École et cinéma, notre rendez-vous annuel
aujourd’hui incontournable et tout à fait indispensable à la vitalité et à la pérennité du projet.
Et, premier constat pour cette année à Angoulême : le plaisir fut grand.
Avec, à notre disposition, un outil idéal, la Cité internationale de la Bande dessinée et
de l’image, ses équipements remarquables, son superbe restaurant et, bien entendu, ses
deux magnifiques salles de cinéma dirigées de main de maître par Gilles Marchal, le plus
généreux des hommes !
Une ville agréable, des hôteliers sympas et l’équipe dévouée de la Cité internationale et
de la salle Nemo ont fait de notre rendez-vous annuel un très beau moment de partage,
d’échanges et de formation.
En ouverture, la magnifique création musicale en direct de Jean-Marie Sénia pour la
redécouverte de La Croisière du Navigator de Buster Keaton fut un moment inoubliable
et enthousiasmant. Ainsi que la soirée autour de la réalisatrice Sólveig Anspach venue
présenter en avant-première Louise Michel la rebelle avec son scénariste Jean-Luc Gaget.
Belle rencontre grâce à l’écoute et à la disponibilité de nos deux invités qui, le lendemain
matin, ont animé un atelier de plus de 3 heures sur l’écriture et la réalisation du film.
Le mercredi après-midi, après le film The Cat, the Reverend and the Slave qui a suscité
tant de débats*, dans ce lieu symbolique qu’est la Cité internationale, une passerelle
a été jetée entre l’illustration, la bande dessinée et le cinéma d’animation grâce à la
formidable conférence de Jean-Pierre Mercier, au dialogue entre Hervé Joubert-Laurencin
et le cinéaste et dessinateur Grégoire Solotareff* et une table ronde passionnante sur la
production du cinéma d’animation en France.
Et évoquer en deux mots les longs échanges fructueux, passionnés, quelquefois houleux
entre les stagiaires ou avec les intervenants, échanges toujours constructifs qui nous
permettent chaque année une véritable réflexion commune sur le projet École et cinéma,
mais plus largement sur le cinéma comme art, son importance comme ouverture au monde
et aux autres.
Le jeudi, au cœur de notre réflexion sur le cinéma, une journée assez extraordinaire sur le
son que pilotait Carole Desbarats, toujours d’une grande clarté et d’une extrême justesse.
Une journée documentée et intense avec deux professionnels aussi remarquables que
chaleureux, Daniel Deshays et Dominique Hennequin, entourés de Sólveig Anspach, Licia
Eminenti et Thierry Dilger, qui nous ont permis de mieux appréhender la part sonore du
cinéma.
Enfin, pour compléter nos journées de formation et approfondir notre réflexion sur un
certain nombre de sujets, six ateliers ont abordé la coordination départementale, l’éducation
artistique, l’histoire des arts, l’approche pédagogique des films courts*…
Nous y reviendrons très bientôt, tant les sujets sont importants et déterminants pour École
et cinéma.
Que soient ici remerciés tous ceux et celles qui ont permis, par leur engagement, leur
conviction, leur énergie, leur travail, leurs compétences, leur soutien financier, un
déroulement harmonieux, rigoureux et joyeux de cette Rencontre Nationale École et
cinéma à Angoulême.
Merci à Alain Rivals, Myriam Choffel, Thierry Delamotte et Jean-Pierre Daniel pour leur
rôle efficace au sein de notre équipe durant cette semaine. Enfin, un merci tout particulier
à Xavier Kawa-Topor.
Et bonne lecture de ces Actes… en attendant notre prochain rendez-vous à La Roche-Sur-
Yon en Vendée les 13, 14 et 15 octobre 2010.
Eugène Andréanszky, Délégué général des Enfants de cinéma
* Interventions non transcrites dans ces Actes mais restant à votre disposition à la demande.