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Ouverture de la Rencontre Nationale
Eugène Andréanszky, Délégué général des Enfants de cinéma
Je tiens d'abord à remercier l’ensemble des partenaires locaux qui nous accueillent : la
cité internationale de la Bande dessinée et de l’image où nous sommes, Ciné-passion
16, la Région Poitou-charentes, Poitou-charentes cinéma - pôle d’éducation artistique au
cinéma et à l’audiovisuel, le Pôle image Magelis, l’Inspection académique de la Charente,
la Direction régionale des affaires culturelles de la région Poitou-Charentes qui ont rendu
possible le déroulement de cette manifestation à Angoulême. Nous sommes très heureux
de vous retrouver grâce à l’invitation de Gilles Marchal de Ciné-Passion 16, responsable du
cinéma de la Cité et coordinateur cinéma d’École et cinéma pour la Charente et de Josiane
Grenet, son binôme Éducation nationale du département.
Dans un premier temps, je donne la parole à Gilles Ciment, directeur général de la Cité,
qui a été formidable et qui a très vite donné son accord dès le début du projet pour notre
venur à Angoulême, et lui laisse le soin de vous accueillir.
Gilles Ciment, Directeur général de la Cité Internationale de la Bande dessinée et de l'image
Bienvenue à tous. Avant les quelques mots d’usage, je vais un peu vous parler de moi. Ce
n’est pas dans mes habitudes, surtout en public, mais il se trouve que le film projeté ce soir
en ciné-concert, La Croisière du Navigator, est mon premier souvenir de cinéma, et je crois
ne pas me tromper en affirmant que c’est aussi mon plus vieux souvenir d’enfance, d’une
précision étonnante, que je m’apprête à confronter avec une nouvelle vision. Je l’ai vu à
l’âge de trois ans et il m’a marqué à vie, contribuant à développer très jeune ma cinéphilie.
À l’époque, dans les années 60, on n’allait pas au cinéma avec l’école, mais mon père
m’emmenait à la Cinémathèque et dans les salles art & essai voir les films de patrimoine
comme les nouveaux films. À l’école, mes petits camarades parlaient de ce qu’ils voyaient
à la télévision - Jacquou le Croquant, Thierry la Fronde - et quand j’essayais de partager
avec eux ma passion du cinéma et mes découvertes du week-end, ça ne fonctionnait
évidemment pas - et, en mon for intérieur, je les plaignais beaucoup. Quand bien plus tard,
au cours de mon expérience dans l’exploitation cinématographique, j’ai découvert École
et cinéma à Paris, j’ai trouvé le concept formidable. Désormais à la tête d’un équipement
culturel qui accueille les trois dispositifs, j’adore toujours voir les classes passer et remplir
cette salle. Et à la rentrée scolaire de mes enfants - un en maternelle et un au primaire
-, quand j’ai entendu à la réunion des parents d’élèves les enseignants nous dire avec des
trémolos dans la voix qu’ils allaient bénéficier du dispositif et emmener nos enfants au
cinéma voir des films comme Gosses de Tokyo d’Ozu, j’ai ressenti une reconnaissance
immense pour cette action qui est faite, par les ministères de la Culture et de l’Éducation
nationale, en faveur du cinéma et de l’éveil de nos enfants aux images animées. C’est pour
cela que je vous ai sans hésiter un instant ouvert grand les bras pour recevoir la Rencontre
nationale.
Nous vous accueillons donc dans cette salle Nemo et sa petite sœur, la salle Laloux, qui
porte le nom d’un grand réalisateur d’animation français. Ce cinéma s’inscrit au sein de la
Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, qui regroupe plusieurs espaces : le
Musée de la bande dessinée qui a ouvert ses portes au mois de juin dans les magnifiques
Chais restaurés par Magelis (musée que nous vous inviterons à visiter durant ces trois jours
en traversant la passerelle qui enjambe la Charente) ; la Bibliothèque de la bande dessinée,
pôle associé à la Bibliothèque nationale de France et recevant le dépôt légal de la bande
Les enfants de cinéma - Actes de la Rencontre Nationale École et cinéma - Octobre 2009 9 n