fichier PDF à télécharger - Les enfants de cinéma

n 34
- dans le socle commun, un élément nouveau peu cité ce matin mais qui est quand même
à travailler maintenant : comment le suivi du parcours entre le premier degré, École et
cinéma, et le second degré, Collège au cinéma et Lycéens et apprentis au cinéma, pourrait
s’organiser ? On le voit dans l’histoire des arts, qui l’envisage bien sur les trois niveaux.
Nous avons plutôt évoqué l’idée d’un support que l’élève garderait (et pas nécessairement
sur des documents qui se transmettraient d’établissement à établissement par exemple).
• Les échanges : la formation des enseignants et le partenariat
En seconde partie, nous avons évoqué la formation des enseignants. Spontanément,
cela pouvait sembler hors sujet. Or, parler de la formation a assez rapidement consisté à
évoquer la question de la place des partenaires : comment peuvent-ils travailler dans ce
dispositif, notamment avec cette nouvelle configuration ? Et là, la mise en place rapide de
l’histoire des arts par le ministre a fait que tous les inspecteurs, d’Académies comme de
Circonscriptions, ont organisé des animations et des formations autour de l’histoire des
arts.
De fait, dans un volume global de formation plutôt contraint, en régression plus qu’en
augmentation, un certain nombre de coordinateurs départementaux nous ont dit que ce
qui existait autour d’École et cinéma en terme de formation des enseignants avait diminué
dans un certain nombre de lieux, au profit de l’accompagnement de la mise en place de
l’histoire des arts. Ceci pose une vraie interrogation.
D'autre part, nous avons posé la question des formations "en externe".
Nous avons également travaillé sur la place des partenaires dans les formations en
abordant différents points :
- la délégation : jusqu’où l’éducation nationale peut aller dans la délégation à la structure
ou aux partenaires culturels pour mettre en place des animations ou des formations ?
Cette question fait craindre à nouveau l’instrumentalisation d'École et cinéma vis-à-vis des
contraintes de plus en plus fortes demandées aux partenaires culturels.
- l’expertise fut à ce sujet un point essentiel de nos échanges : comment, dans une
formation, peut-on prendre appui sur les partenaires pour pouvoir travailler sur cette
expertise singulière qui fait qu’en réalité, les enseignants ne sont pas suffisamment précis
dans leurs connaissances sur le cinéma ? Par exemple, sur le son, ce que nous avons vécu
durant ces journées risque de modifier notre manière d’entendre un film. Et ce ne peut être
que des professionnels, les "travailleurs du cinéma", qui peuvent nous apporter tout cela.
Nous pouvons avoir des références, mais nous n'avons pas ces aspects particuliers. C’est
donc dans ce cadre-là qu’il faut réfléchir.
- enfin, nous avons déterminé le partenariat comme l’élaboration de projets ensemble, non
pas un rapport de demandeur-prestataire.
La difficulté principale du partenariat est de réussir à faire dialoguer les différents acteurs.
La DRAC ne semble pas toujours présente au moment où l’on souhaiterait qu’elle soit
disponible, de même que l’Éducation nationale du premier degré, qui n'est pas non plus
toujours là quand la DRAC est présente. Ceci engendre des difficultés organisationnelles
des différentes instances de décision. Par exemple, la personne qui décide le plan de
formation du premier degré n’est pas la personne qui rencontre nécessairement les
responsables de la DRAC : comment faire pour que l’on puisse réduire ces écarts et que
les choses se mettent en place ?
À la fin de l’échange, un rappel simple et nécessaire fut évoqué : dans le cahier des charges,
on retrouve bon nombre d’éléments qui devraient permettre à chacun de s’y retrouver. Ce
document reste la base de référence pour le travail autour d’École et cinéma.
Pour conclure, Jean-Pierre Daniel nous a donné quelques pistes - ou en tout cas le début
d’un questionnement de l’association Les enfants de cinéma :
Il a parlé du contexte : cette arrivée de l’histoire des arts relevait très certainement
d’une "injonction politique", un véritable choix politique assumé par le Président de la
République, avec le besoin de "faire plaisir aux parents". Et de recentrer le travail des
enseignants "dans l’école". Le problème est bien de cet ordre, comme l’an dernier la
question du doublement de notre effectif d’élèves sur laquelle nous avons dû rappeler qu’il
Points d'actualité sur École et cinéma