Compte-rendu détaillé - Bagneux

MAIRIE DE BAGNEUX - CONSEIL MUNICIPAL - 18 DECEMBRE 2012
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Dans le même temps, la semaine dernière ou cette semaine, je ne sais plus, je prends France 2 et je
vois l'animateur de France 2 qui, tranquillement, nous annonce que les revenus des patrons du CAC
40 ont augmenté de 4 % entre 2010 et 2012, que la moyenne des salaires est de 4,200 M€, soit
200 années de travail d’un salarié au smic.
M. ALEXANIAN. - Si on va les chercher sur le patrimoine, je suis sûr que l'on y arrive !
Mme POTVIN. – Absolument ! Il faut baisser le coût du travail disait, le 25 août, le PDG de
Publicis et, en 2012, il a empoché 19,600 M€, Carlos Ghosn de Renault, 13,3 M€… des sommes
invraisemblables ! Ne pas oublier non plus le MEDEF qui veut faire voler en éclats les CDI et les
règles de licenciement économique.
Dans ce contexte, il est nécessaire d'avoir une attention particulière, me semble-t-il, envers les villes
populaires comme la nôtre.
Le Maire de Sevran est même allé jusqu'à la grève de la faim devant l'Assemblée Nationale. C'est
un cri de colère que je comprends très bien.
Il est urgent d'apporter des réponses concrètes. Il existe aujourd'hui des inégalités territoriales
importantes. Les communes n'ont plus les moyens d'être des boucliers sociaux. Ni la réduction de
déficit public, ni l'austérité ne permettront de résorber ces inégalités.
De notre point de vue, c'est l'État qui doit assurer l'égalité de traitement de tous les territoires ainsi
que l'accès aux droits fondamentaux de la population.
D'ailleurs, nous avons une proposition toute simple et qui rapporterait 40 Md€.
Mme POURTAUD. - Super !
Mme POTVIN. - Je vous l'ai déjà dit, vous devriez le savoir : si on taxait les actifs financiers à
0,3 %, cela rapporterait 40 Md€. C'est une proposition que nous faisons.
Mme POURTAUD. - Je suis d'accord.
Mme POTVIN. - Cela pourrait abonder un fonds de péréquation verticale. On parle toujours du
fonds de péréquation horizontale, mais on pourrait aussi avoir un fonds de péréquation verticale qui
permettrait que les collectivités ne s'opposent pas entre elles.
Il y a une urgence d'avoir une rupture avec les politiques menées ces dernières années.
Tous les ministères doivent être mobilisés. C'est la santé, c'est le logement, c'est la culture, c'est le
sport, c'est l'éducation. Sans sous-estimer les politiques de péréquation qui sont nécessaires, seul un
engagement financier fort de l'État est garant d'un résultat positif pour les habitants.
Cela passe par une réforme fiscale, de notre point de vue, nationale qui dégage des moyens
supplémentaires, entre autres ceux dont je viens de parler.
Des choix courageux s'imposent, notamment en s'attaquant… vous allez dire que c'est toujours le
même langage... Il n'empêche que, je pense, qu'il faut véritablement s'attaquer aux forteresses de
l'argent roi. Il y a de l'argent dans ce pays.
Le récent pacte de compétitivité est un signe négatif envoyé aux quartiers et aux villes populaires.
C'est maintenant qu'il y a besoin de réponses. C'est donc dans ce contexte difficile que nous devons
décider des orientations budgétaires de notre ville.
Et, là-encore… évidemment, nous sommes complètement en désaccord avec ce qui vient d'être
dit… nous pensons que c'est un haut niveau de service public que nous devons maintenir en