Compte-rendu détaillé - Bagneux
Compte-rendu détaillé - Bagneux
Compte-rendu détaillé - Bagneux
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
MAIRIE DE BAGNEUX - CONSEIL MUNICIPAL - 18 DECEMBRE 2012<br />
19/52<br />
mode de vie. L'utopie consiste à croire que la croissance de la production sociale peut encore<br />
apporter le mieux-être et qu'elle est matériellement possible ». Cette phrase est d’André Gorz,<br />
écologiste et journaliste philosophe décédé en 2007.<br />
Je vous remercie.<br />
Mme le MAIRE. - Merci.<br />
D'autres collègues souhaitent-ils intervenir ?<br />
Mme BOUDJENAH. - Madame Pourtaud, tout à l'heure vous avez dit que Mme le Maire avait eu<br />
quelques hésitations sur la position à tenir, mais dans la même phrase vous avez dit que non. Je<br />
dirai comme Mme le Maire tout à l'heure et comme Catherine Potvin tout à l'heure également, que<br />
je ne spéculerai pas sur l’échec de la Gauche au pouvoir, bien au contraire. Je crois qu'il y a<br />
tellement d'attentes et tellement d'impatiences bien légitimes pour qu’une politique de changement<br />
réussisse.<br />
Malheureusement, la logique d'austérité qui est à l'œuvre sur tout le continent européen conduit qu'à<br />
la récession et je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut changer de cap pour la population, pour<br />
ceux qui ont porté la Gauche au pouvoir et, à ce titre, je partage tout à fait ce qu'a dit Pascale sur<br />
l'idée qu’il faut que, sur le continent européen, on invente un autre modèle économique qui tirerait<br />
une autre dynamique économique mondiale qui reposerait sur une économie saine et non pas<br />
spéculative, mais ce n'est pas le débat de ce soir. Ceci dit, nous pourrions l'avoir sur la question<br />
même de la dette des Etats, sur la manière dont elle a été accumulée depuis plusieurs décennies avec<br />
tout pouvoir laissé au marché financier, la Banque Centrale Européenne qui ne joue pas son rôle<br />
pour l'emploi, pour la formation, pour aider aux investissements publics de manière saine et, qui au<br />
contraire, ne fait qu'attiser une spéculation dont, aujourd'hui, on demande aux citoyens européens de<br />
payer la facture. Je crois qu'il y a un engrenage dont il faut sortir. Et je regrette profondément que ce<br />
ne soit, pour l'instant, pas la voie, en tout cas dans la majorité des mesures qui sont prises, qui soit<br />
choisie dans notre pays.<br />
Dans cette situation, oui, nous partageons les inquiétudes et toute sensibilité politique confondue<br />
avec nombre d'élus locaux. J’en veux pour preuve une petite citation d'André Laignel, Secrétaire<br />
général de l'association des Maires de France, le tout nouveau Président du comité des finances<br />
locales, émise à l'occasion du dernier congrès des maires au mois de novembre :<br />
« il faut sortir des vieilles habitudes car si les intentions sont bonnes et nous les savons sincères -il<br />
parle du Gouvernement de Gauche- convient-il de passer de la parole aux actes ! Il semble,<br />
malheureusement, que, parfois, les vieilles habitudes aient la vie dure. En effet, comment concilier<br />
l'engagement présidentiel d'une discussion ouverte, sereine, respectueuse sur les concours<br />
financiers de l'État aux collectivités avec l'annonce, sans aucune consultation préalable, d'une<br />
baisse importante des dotations pour la période 2013-2015 : moins 2,25 milliards ? » Fin de<br />
citation.<br />
Je crois que les inquiétudes sur la manière dont les collectivités locales vont pouvoir ou pas<br />
continuer à offrir des services publics de proximité encore plus nécessaires dans cette situation de<br />
crise et continuer à faire des investissements publics à un niveau non seulement important pour<br />
satisfaire les besoins des gens mais y compris pour ne pas stopper l’économie encore plus… Qui dit<br />
réduction des investissements publics dit des travaux qui ne se font pas, des chantiers qui ne se font<br />
pas et donc, encore alimenter une économie en crise.<br />
Je crois que les collectivités, aujourd'hui, sont un véritable bouclier social. On parle de 8,5 millions<br />
de personnes sous le seuil de pauvreté. Je crois que, dans une ville comme la nôtre, on sait ce que