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2009 DOCTORAT Histoire et Cultures de l'Antiquité Grecque et ...

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autres bijoux qui l’accompagnaient (Arbitrage 242-247 Sandbach). Le len<strong>de</strong>main, le berger donne<br />

l’enfant à un esclave <strong>de</strong> l’ami <strong>de</strong> Charisios, le charbonnier Syros qui vient <strong>de</strong> perdre un nouveau-né<br />

(Arbitrage 250-274). Mais il ne lui rem<strong>et</strong> pas les bijoux exposés avec l’enfant. Aussi, quand le<br />

charbonnier apprend que l’enfant a été trouvé avec une parure, il vient réclamer pour lui les colliers <strong>et</strong><br />

les autres obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> reconnaissance (Arbitrage 299-313). Daos les lui refuse (v. 219), mais il accepte<br />

l’arbitrage <strong>de</strong> Smicrinès, père <strong>de</strong> Pamphilé (Arbitrage 219-239). Smicrinès déclare que tout ce qui était<br />

exposé avec l’enfant appartient à l’enfant (Arbitrage 353-354). Daos est donc contraint <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre à<br />

Syros les bijoux en présence d’Onésime, l’esclave <strong>de</strong> Charisios (Arbitrage 373-390). Ce <strong>de</strong>rnier<br />

reconnaît la bague <strong>de</strong> son maître <strong>et</strong> s’en empare (Arbitrage 391-414) ; elle perm<strong>et</strong>tra la reconnaissance<br />

<strong>de</strong> la paternité <strong>de</strong> Charisios (Arbitrage 419 sq.).<br />

Les Ethiopiques s’achèvent par la reconnaissance <strong>de</strong> la paternité d’Hydaspe <strong>et</strong> par le<br />

couronnement <strong>de</strong> sa victoire politique après l’arbitrage <strong>de</strong> la guerre entre l’Ethiopie <strong>et</strong> la Perse. La<br />

situation initiale du roman est comparable à celle <strong>de</strong> Ménandre, mais le comportement <strong>de</strong>s<br />

personnages veillant sur l’enfant exposée par Persinna s’oppose à celui <strong>de</strong>s personnages <strong>de</strong><br />

Ménandre. Sisimithrès, qui a recueilli l’enfant Chariclée, confie son éducation à ses bergers après<br />

avoir pris le soin <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r les obj<strong>et</strong>s exposés avec elle : la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> soie brodée, un collier <strong>de</strong><br />

pierres précieuses (II, XXXI, 1-2) <strong>et</strong> la bague offerte par Hydaspe à Persinna avant leur mariage<br />

(X, XIV, 3) 1 . Mais sept ans après, craignant que la beauté <strong>de</strong> la fill<strong>et</strong>te ne révèle son origine <strong>et</strong> ne<br />

cause sa mort, Sisimithrès la reprend <strong>et</strong> l’emmène en Egypte pour régler sa situation (II, XXXI, 3).<br />

A Catadoupy 2 , il la confie, avec les obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> reconnaissance, à Chariclès, en qui il a reconnu un<br />

véritable Grec (II, XXIX, 5). L’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sisimithrès envers Chariclès est différente celle <strong>de</strong> Daos<br />

envers Syros. En eff<strong>et</strong>, Daos, après avoir dissimulé l’existence <strong>de</strong>s bijoux, prétend, puisqu’il a<br />

découvert seul l’enfant exposé, que toute la découverte lui appartient, qu’en rem<strong>et</strong>tant l’enfant à<br />

Syros, il lui a donné l’un <strong>de</strong> ses biens, <strong>et</strong> que ce <strong>de</strong>rnier doit lui laisser les bijoux en<br />

reconnaissance <strong>de</strong> ce don pour lequel, la veille, il le suppliait (Arbitrage 262-298). Sisimithrès<br />

abor<strong>de</strong> Chariclès comme un marchand proposant à un voyageur quelque chose d’exotique <strong>et</strong><br />

d’authentique : le collier <strong>de</strong> perles, d’émerau<strong>de</strong>s <strong>et</strong> d’hyacinthes <strong>de</strong> la fille <strong>de</strong> Persinna (II, XXX, 2-3).<br />

Comme Chariclès déclare que toute sa fortune ne suffirait pas pour un tel achat, Sisimithrès<br />

réplique : a0ll’ ei0 kai\ mh\ pri/asqai dunato/j, ei]pe, dw=ro/n ge lamba/nein ou0k a0du/natoj,<br />

« si tu ne peux pas l’ach<strong>et</strong>er, tu peux du moins le recevoir en don » (II, XXX, 4). Le prêtre,<br />

croyant d’abord à une « plaisanterie », trouve la situation « risible », lorsque Sisimithrès ajoute :<br />

ou0 pai/zw, ei]pe, a0lla\ kai\ sfo/dra spouda/zw kai\ e0po/mnumi/ ge to_n i9drume/non e0nqa/<strong>de</strong> qeo_n<br />

a3panta dw/sein ei0 pro_j tou/toij kai\ e3teron dw=ron u9po<strong>de</strong>/casqai boulhqei/hj polu\ tou/twn<br />

1 . C<strong>et</strong>te bague ne déterminera cependant pas Hydaspe à reconnaître sa fille en celle qui la possè<strong>de</strong>.<br />

2 . Héliodore, Ethiopiques II, XXX. Le lieu même <strong>de</strong> leur rencontre, Catadoupy, n’est pas i<strong>de</strong>ntifié. Il constitue peut<br />

être une création du romancier. L’étymologie du mot désigne la région <strong>de</strong>s Cataractes du Nil.<br />

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