Plan d'aménagement intégré - MRC de Rivière-du-Loup
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3.2.1.5 Les animaux à fourrure<br />
Page 33<br />
L’habitat et le domaine vital <strong>de</strong>s différentes espèces d’animaux à fourrure sont fort variables.<br />
Cependant, une bonne répartition spatiale <strong>de</strong>s différents sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s<br />
écosystèmes forestiers peut favoriser le maintien <strong>de</strong> la plupart d’entre elles.<br />
Actuellement, l’état <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong>s diverses espèces d’animaux à fourrure est déterminé<br />
par l’évolution <strong>de</strong>s statistiques liées à la récolte (ventes, effort et succès <strong>de</strong> piégeage, rapport<br />
<strong>de</strong>s sexes <strong>de</strong>s animaux récoltés). Les espèces les plus abondantes dans la région <strong>du</strong> Bas-<br />
Saint-Laurent sont le castor, la martre, le vison d’Amérique, le renard roux, le coyote et le rat<br />
musqué. Aucune <strong>de</strong> ces espèces n’est en situation précaire dans la région.<br />
La récolte totale d’animaux à fourrure a connu une chute importante dans le Bas-Saint-Laurent<br />
au début <strong>de</strong>s années 1990, passant <strong>de</strong> 14 111 bêtes en 1989 à seulement 6 049 en 1990. Au<br />
même moment, on enregistrait une diminution marquée <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> permis ven<strong>du</strong>s pour le<br />
piégeage, principalement dans le territoire non structuré. La récolte a repris <strong>de</strong>puis et s’est<br />
stabilisée aux environs <strong>de</strong> 15 000 bêtes ces <strong>de</strong>rnières années. De 1990 à 2000, la récolte<br />
d’animaux à fourrure a fluctué énormément selon les espèces. Pour la saison 1999-2000, les<br />
récoltes les plus élevées ont été celles <strong>du</strong> rat musqué (36 % <strong>de</strong> la récolte totale), <strong>du</strong> castor<br />
(18 %), <strong>de</strong> la belette (13 %), <strong>du</strong> renard roux (11 %) et <strong>de</strong> la martre (5 %).<br />
Le piégeage <strong>de</strong>meure une activité commerciale pour la majorité <strong>de</strong> ses a<strong>de</strong>ptes. L’intérêt généré<br />
par cette activité varie gran<strong>de</strong>ment selon les fluctuations <strong>du</strong> prix <strong>de</strong>s fourrures. Certaines<br />
espèces pourraient néanmoins supporter une récolte supplémentaire, mais il y a <strong>de</strong> faibles<br />
possibilités <strong>de</strong> mise en marché <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its, lesquelles sont dépendantes <strong>de</strong>s tendances <strong>de</strong> la<br />
mo<strong>de</strong>. Il existe donc peu <strong>de</strong> potentiel <strong>de</strong> mise en valeur <strong>de</strong>s animaux à fourrure si ce n’est le<br />
maintien <strong>de</strong>s activités actuelles. À l’échelle québécoise, la récente Réforme <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s<br />
animaux à fourrure <strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r la vocation commerciale <strong>du</strong> piégeage et <strong>de</strong><br />
maximiser son impact économique.<br />
Malgré qu’il n’y ait pas <strong>de</strong> statistiques précises <strong>de</strong> piégeage spécifiques aux TPI déléguées <strong>de</strong> la<br />
<strong>MRC</strong>, les principales espèces piégées sur le territoire sont, par ordre d’importance : le castor, le<br />
renard roux, le rat musqué, le pékan, la belette, le raton laveur, le coyote et la martre<br />
d’Amérique.<br />
La présence <strong>du</strong> castor sur un territoire est souvent contraignante parce qu’elle provoque entre<br />
autres l’inondation <strong>de</strong>s chemins forestiers. Pour endiguer, si nécessaire, la prolifération <strong>de</strong> cette<br />
espèce, <strong>de</strong>s mesures pourraient être prises tels : l’intensification raisonnable d’un piégeage<br />
contrôlé, la construction <strong>de</strong> pré-barrage moins dommageable pour les structures forestières en<br />
place ou le contrôle <strong>du</strong> niveau d’eau <strong>de</strong>s étangs par <strong>de</strong>s structures conçues spécialement à<br />
cette fin. Étant donné la présence <strong>de</strong> cours d’eau et <strong>de</strong> lacs sur le territoire <strong>de</strong>s TPI déléguées,<br />
il faudra être vigilant afin <strong>de</strong> contrer les effets néfastes <strong>de</strong> cette espèce où <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> mise<br />
en valeur seraient prévus.<br />
La martre utilise spécialement les grands massifs forestiers surtout <strong>du</strong>rant l'hiver qui semble la<br />
saison la plus critique <strong>de</strong> son cycle <strong>de</strong> vie. Elle établit ses tanières sous la neige dans les<br />
endroits où les débris ligneux se retrouvent au sol. Enfin, elle affectionne les peuplements<br />
résineux <strong>de</strong>nses qui lui fournissent un abri contre les prédateurs et les précipitations <strong>de</strong> neige.<br />
Le potentiel d’habitat le plus intéressant pour cette espèce se retrouve aux V e rang et rang Sud<br />
<strong>du</strong> chemin Témiscouata à Saint-Antonin, aux secteurs <strong>de</strong>s VI e et VII e rangs <strong>de</strong> Saint-François-<br />
Xavier-<strong>de</strong>-Viger ainsi qu’au I er rang <strong>de</strong> Saint-Hubert (voir carte 3.2D et résultats <strong>de</strong>s calculs<br />
d’IQH à l’annexe B). Le castor, quant à lui, obtient <strong>de</strong>s résultats d’IQH intéressants au VI e rang<br />
<strong>MRC</strong> <strong>de</strong> <strong>Rivière</strong>-<strong>du</strong>-<strong>Loup</strong> <strong>Plan</strong> d’aménagement <strong>intégré</strong>